Le pétrole grimpe, dopé par de bons chiffres américains
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 107,60 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 57 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,24 dollar, à 101,50 dollars. Vers 15H15 GMT, le WTI a atteint son niveau le plus élevé depuis le 10 mars, à 101,70 dollars.
Les inquiétudes sur la croissance économique chinoise sont temporairement écartées et la croissance économique américaine dope la demande (...) de pétrole, signalait Jasper Lawler, analyste de CMC Markets.
L'activité économique aux États-Unis a terminé l'année 2013 avec une croissance au quatrième trimestre un peu meilleure qu'attendu, selon la troisième estimation du département du Commerce publiée jeudi.
La progression du Produit intérieur brut (PIB) américain s'est établie à 2,6% d'octobre à décembre, en rythme annualisé et données corrigées des variations saisonnières, contre une précédente estimation de 2,4%.De plus, les inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis ont affiché une baisse inattendue pour la semaine close le 22 mars atteignant leur plus faible niveau depuis près de sept mois.
Ces bons indicateurs étaient de nature à rassurer les investisseurs sur la demande énergétique aux États-Unis, qui est le premier consommateur mondial de brut.
Par ailleurs, les opérateurs du marché pétrolier gardaient un oeil sur l'évolution de la situation en Ukraine.
L'Assemblée générale de l'ONU a adopté jeudi une résolution non contraignante qui dénonce le référendum en Crimée et le rattachement de cette péninsule à la Russie, mais 58 pays se sont abstenus et une vingtaine n'ont pas pris part au vote.
Lors de leur réunion extraordinaire à La Haye cette semaine, les pays du G7 ont brandi la menace de nouvelles sanctions, touchant l'économie, l'énergie ou encore la finance, en cas d'escalade en Ukraine.
Mais, les acteurs du marché pensent manifestement qu'il est improbable que des sanctions touchant les secteurs pétrolier et gazier soient imposées, notamment parce que la dépendance de l'Europe envers le gaz et le pétrole russe est trop élevée, estimait-on chez Commerzbank.