Le pétrole monte un peu dans un marché atone
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 107,26 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 23 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grappillait 14 cents, à 100,39 dollars.
Le Brent est largement inchangé à 107 dollars le baril. Même la menace de sanctions supplémentaires contre la Russie n'a pas été capable de tirer le Brent de son état léthargique, jugeaient les économistes de Commerzbank.
L'Assemblée générale de l'ONU doit se prononcer ce jeudi sur un projet ukrainien de résolution non contraignante dénonçant le rattachement de la Crimée à la Russie, sans toutefois critiquer explicitement Moscou.
Lors de leur réunion extraordinaire à La Haye cette semaine, les pays du G7 ont brandi la menace de nouvelles sanctions, touchant l'économie, l'énergie ou encore la finance, en cas d'escalade en Ukraine.Mais, les acteurs du marché pensent manifestement qu'il est improbable que des sanctions touchant les secteur pétrolier et gazier soient imposées, notamment parce que la dépendance de l'Europe envers le gaz et le pétrole russe est trop élevée, estimait-on chez Commerzbank.
Par ailleurs, les courtiers reprenaient leur souffle après une forte hausse du baril de WTI mercredi, relevait Kelly Teoh du cabinet I.R. Resources.
Mercredi, le WTI s'était apprécié de 1,07 dollar, dopé par une nouvelle chute des réserves de brut au terminal pétrolier de Cushing, dans l'Oklahoma (centre-sud des États-Unis).
Ces réserves, qui servent de référence au WTI et sont donc surveillés de près par les courtiers, ont reculé de 1,3 million de barils par rapport à la semaine précédente, selon le rapport hebdomadaire du département américain à l'Énergie (DoE) publié mercredi.
Ces stocks, qui avaient grimpé à des niveaux record l'année dernière, sont ainsi tombés à leur plus bas niveau depuis janvier 2012 à 28,5 millions de barils.