Le pétrole recule, stocks américains attendus en hausse
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 110,27 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 37 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 67 cents, à 102,15 dollars.Le Brent continue de tourner autour des 110 dollars le baril, déchiré entre les problèmes de production en Afrique et une potentielle hausse des stocks pétroliers américains, expliquait Lucy Sidebotham, analyste au cabinet Inenco.
Les prévisions montrent que les stocks de brut pourraient avoir augmenté la semaine dernière, tandis que les réserves de produits distillés pourraient avoir chuté, ajoutait-elle.
Par exemple, selon l'analyste Addison Armstrong de Tradition Energy, les stocks de brut auraient progressé de 1,4 million de barils, tandis que les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient reculé de 500.000 barils. La fédération professionnelle API doit publier ses propres chiffres mardi, tandis que les données officielles du département américain à l'Énergie (DoE) seront connues mercredi.
Une hausse des stocks américains est généralement mal reçue par les investisseurs, qui y voient un mauvais indice sur la vigueur de la demande de pétrole aux États-Unis, premier consommateur mondial.
Pour les analystes d'Investec, le Brent se maintenait toutefois au dessus des 110 dollars le barils en raison des inquiétudes sur les interruptions de production en Libye et ailleurs.
En Libye, la Compagnie nationale de pétrole (NOC) a annoncé dimanche que la production pétrolière du pays avait chuté à 230.000 barils par jour (bpj) après la fermeture du champ pétrolier d'al-Charara (sud), contre 570.000 bpj début janvier.
Depuis le mois de juillet, les principaux terminaux pétroliers de l'est du pays sont bloqués par des manifestants, faisant chuter drastiquement la production, estimée en temps normal à 1,5 million de bpj.
Au Soudan du Sud, la production de brut accusait un net recul alors que les rebelles ont repris la semaine dernière la ville sud-soudanaise de Malakal, capitale de l'État pétrolier du Haut-Nil (nord-est).
jb/mcj