Le brut reprend sa chute, la Fed pèse toujours
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 100,19 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,94 dollars par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 1,88 dollar, à 93,24 dollars.
Après avoir tenté de se reprendre en début de séance, "les prix du pétrole se sont retournés à la baisse vendredi après-midi", remarquait Fawad Razaqzada, analyste chez GFT Markets.
"La Fed a été le dénominateur commun des mouvements des marchés financiers cette semaine, les matières premières ayant été les plus touchées par les ventes massives", ajoutait-il.
Parce qu'elles sont en grande majorité libellées en dollars, les matières premières - dont le pétrole - ont été fortement pénalisées par le renforcement du billet vert qui a fait suite aux annonces de la Fed.
La banque centrale américaine a annoncé mercredi sa feuille de route pour un retrait progressif de ses extraordinaires mesures de soutien monétaire.
Si l'amélioration de l'économie américaine se confirme dans les prochain mois, la Fed ralentira ses injections de liquidités dans le système financier du pays dès la fin de cette année et les arrêtera complètement mi-2014.
Or les marchés étaient "devenus très dépendants de cette liquidité facile, qui a largement contribué à leur embellie" de ces derniers mois, expliquaient les analystes de Saxo Banque.
Ces injections de 85 milliards de dollars par mois dans le système financier américain ont concouru à l'attractivité des actifs jugés risqués - comme les matières premières et le brut - d'une part à cause de l'affaiblissement du dollar et d'autre part à cause de la baisse générale des taux d'intérêt.
Par ailleurs, les difficultés de la Chine, deuxième consommateur d'or noir de la planète et principal moteur de la croissance de la demande de brut dans le monde, continuaient d'inquiéter les opérateurs, alors que les banques chinoises souffrent de difficultés de refinancement.
"On a désormais peur qu'une crise bancaire éclate dans ce pays crucial pour la demande en brut", expliquait Phil Flynn, de Price Futures Group.
rp
(AWP / 21.06.2013 18h31)