En progression, le marché attend un nouveau recul des stocks américains
Vers 10h00 GMT (12h00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août s'échangeait à 114,56 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 94 cents par rapport à la clôture de mercredi, peu après avoir atteint 114,91 dollars, son plus haut niveau depuis trois semaines.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 81 cents, à 97,46 dollars.
Les cours étaient soutenus jeudi par les estimations de la fédération professionnelle API, qui a estimé la veille que les stocks de brut aux Etats-Unis avaient chuté la semaine dernière de 3,2 millions de barils, tandis que les stocks d'essence enregistraient un recul de 1,9 million de barils.
Les chiffres officiels du Département américain de l'Energie (DoE) sont quant à eux attendus jeudi, leur publication hebdomadaire ayant été exceptionnellement reportée d'une journée en raison d'un jour férié lundi aux Etats-Unis.
"Les prix du pétrole grimpent, car les opérateurs s'attendent à ce que le DoE confirme le fort recul des stocks" pétroliers mentionné par l'API, soulignait Peter Bassett, de Westhouse Securities.
"Alors que le recul des stocks de brut peut s'expliquer par de moindres importations, la baisse des produits raffinés suggère un accroissement de la consommation" dans le pays, estimaient de leur côté les experts de Commerzbank.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une forte baisse, de 2,4 millions de barils, lors de la semaine achevée le 30 juillet, alors que ses réserves ont déjà plongé d'environ 14 millions de barils au cours des quatre semaines précédentes.
D'après les analystes, le DoE devrait tout de même annoncer une hausse de 900'000 barils des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) et une augmentation de 200'000 barils des réserves d'essence.
Celles-ci seront particulièrement surveillées, alors que la semaine en cours a débuté par le week-end de la fête nationale américaine, habituellement marqué par de grands déplacements en voitures et le pic traditionnel de la consommation d'essence aux Etats-Unis.
Le marché profitait également jeudi de "l'optimisme des investisseurs sur les chiffres de l'emploi américain, et par l'attente que ces derniers montreront un accroissement des créations d'emploi", ajoutait Peter Bassett.
Le cabinet en ressources humaines ADP publiera jeudi ses chiffres sur l'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis pour juin, qui donnera une première indication avant le rapport officiel mensuel sur l'emploi et le chômage américain attendu vendredi.
Ce rapport, très surveillé par les investisseurs, est considéré comme un baromètre permettant d'évaluer la vigueur de la reprise économique aux Etats-Unis, premier consommateur de brut de la planète.
Les cours du pétrole avaient pâti mercredi d'un regain d'inquiétude sur la crise grecque et les risques de contagion dans la zone euro, ainsi que d'un nouveau relèvement des taux d'intérêt en Chine, propre à ralentir la demande énergétique du géant asiatique.
cha
(AWP / 07.07.2011 12h31)