Le gaz européen poursuit son repli, le pétrole stable
Peu après 09h00 mardi, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du gaz naturel en Europe, se négociait à 93,50 euros le mégawattheure (MWh), après avoir fléchi la veille au soir à 96,50 euros le MWh et être repassé sous la barre des 100 euros le MWh, une première depuis la mi-juin.
"Les prix ont considérablement baissé par rapport à ce que nous avons vu en août et en septembre, grâce à un temps doux en automne dans toute l'Europe et à des niveaux de stockage élevés avant l'arrivée de l'hiver", ont commenté à l'AFP les analystes d'Energi Danmark. Le contrat du TTF pour livraison immédiate a même brièvement sombré en terrain négatif, une première depuis octobre 2019.
Alors que les températures en Europe devraient rester plus douces que d'habitude pour cette période de l'année, l'offre abondante de gaz naturel liquéfié (GNL) a permis de remplir les sites de stockage de gaz en Europe, le taux de stockage de l'Allemagne atteignant 96%. Par ailleurs, la semaine dernière, les gouvernements de l'Union européenne se sont réunis pour soutenir des mesures urgentes visant à lutter contre le coût élevé de l'énergie, notamment un plafonnement des prix, en plus d'un plan visant à mettre en place des achats communs de gaz naturel.
Fin août, le TTF avait grimpé jusqu'à 342,005 euros le MWh, à moins de 3 euros de son record historique atteint en mars quelques jours après le début de l'invasion russe de l'Ukraine. Les prix du gaz naturel en Europe évoluent toutefois à des niveaux toujours élevés, en hausse de 40% depuis le début de l'année.
Du côté du pétrole, les prix demeuraient mardi matin quasiment stables, après avoir fléchi lundi dans le sillage d'indicateurs maussades pour l'activité en Europe et au Royaume Uni. L'économie britannique s'est encore détériorée en octobre d'après l'indicateur avancé PMI Flash Composite, au plus bas depuis près de deux ans et signe supplémentaire que le Royaume-Uni se dirige vers la récession.
Le recul de l'activité économique s'est aussi fortement accéléré en octobre dans le secteur privé en zone euro, renforçant la crainte d'une récession en Allemagne, selon l'indice PMI Flash.
Du côté de la Chine, si la croissance a rebondi au troisième trimestre, les espoirs d'un retour à la normale de l'activité ont été douchés par le président Xi Jinping, qui a réaffirmé lors du congrès du Parti communiste qui l'a reconduit au pouvoir, le bien-fondé de sa politique "zéro Covid".
Ces perspectives continuent de peser sur l'avenir de la demande d'or noir tandis que le dollar qui reste fort prolonge la pression sur le prix des matières premières.
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en décembre cédait tout juste 0,03% à 93,23 dollars, après avoir lâché 0,25% à 93,26 dollars lundi soir. Quant aux 159 litres de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison le même mois, ils abandonnaient 0,36% à 84,28 dollars, après avoir faibli de 0,55 la veille en soirée à 85,05 dollars.
(c) AFP