Le pétrole londonien échoue à clore au-dessus de 75 dollars
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin a fini à 74,35 dollars à Londres, en baisse de 22 cents par rapport à la clôture de mercredi, après avoir culminé à 75,60 dollars vers 09H45 GMT, son plus haut depuis fin octobre.
"Il semble que l'on ait assisté à quelques prises de bénéfices en fin de séance après une forte hausse depuis le début de la semaine et une envolée depuis le début de l'année", a commenté Mike Lynch de SEER. Le Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. a même pris 47% depuis Noël, quand le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. a avancé de 53%.
Cette très bonne santé du marché pétrolier s'est poursuivie depuis le début de semaine après que les États-Unis ont annoncé l'annulation des exemptions américaines qui permettaient à certains pays d'importer du brut iranien malgré des sanctions de Washington.
"En théorie, cela devrait sortir entre 1 et 1,3 million de barils par jour du marché", a estimé Tamas Varga, analyste pour PVM, même si selon lui, "cela reste à voir".
Parmi les interrogations qui pèsent sur le marché du brut, le rôle de l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial.
Après avoir affirmé que le royaume compenserait les pertes causées par les déboires de l'Iran, grand rival historique et géopolitique, le ministre de l'Energie Khaled al-Faleh a nuancé ses propos mercredi en précisant que la hausse de la production saoudienne ne se ferait pas "immédiatement".
Outre sa propre production, Ryad peut potentiellement faire pression sur les autres membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs partenaires pour qu'ils augmentent leurs extractions, malgré l'accord de limitation qui les engage et qui avait été renforcé fin 2018.
"Par rapport à octobre 2018, l'Arabie saoudite, la Russie, les Emirats arabes unis et l'Irak ont réduit leurs extractions à hauteur de 1,3 million de barils par jour", ont commenté les analystes de Rystad Energy.
De quoi compenser les pertes iraniennes, mais "les capacités de production seraient sérieusement amoindries et il n'y aurait plus de marge d'erreur en Libye, au Nigeria et au Venezuela", trois pays où les tensions géopolitiques menacent de faire flancher les exportations, ont-ils ajouté.
Les cours ont également été poussés vers le haut mercredi par des rumeurs concernant la qualité du pétrole russe, dont une partie des exportations vers l'Europe auraient été suspendues.
"Cette affaire est assez étrange et reflète peut être des problèmes techniques dans une raffinerie russe. Elle a engendré un peu de nervosité sur les marchés, mais la situation semble pouvoir se régler rapidement", a toutefois souligné Mike Lynch.
"En attendant, c'est sans doute la raison pour laquelle le pétrole coté en Europe a davantage chuté que le cours américain", le premier étant réputé plus sensible au marché mondial que le second, a ajouté M. Lynch.
(c) AwP