Le pétrole aidé par l'espoir d'avancées dans les négociations sino-américaines
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s'est apprécié de 1,52 dollar pour terminer à 62,70 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de février a pris 1,73 dollar pour finir à 53,80 dollars.
"Les prix commencent l'année avec vigueur alors que les tensions commerciales s'apaisent, ce qui a dopé l'enthousiasme du marché", ont commenté les analystes de ANZ.
Des informations de presse ont en effet fait état d'avancées dans les discussions entre Pékin et Washington.
Le Wall Street Journal a d'une part rapporté jeudi que l'administration de Donald Trump étudiait la possibilité de supprimer tout ou partie des tarifs douaniers imposés à la Chine, pour inciter Pékin à faire plus de concessions.
L'agence Bloomberg a de son côté mentionné vendredi un éventuel engagement de Pékin à réduire progressivement son large excédent commercial avec les États-Unis.
"Si la situation s'améliore vraiment entre la Chine et les États-Unis, cela pourrait être positif pour l'économie des deux pays et donc leur demande énergétique", a souligné Robert Yawger de Mizuho.
Tout en soulignant que le rééquilibrage du marché allait prendre du temps, l'AIE estime que l'offre de pétrole a reculé de 950.000 barils par jour en décembre, notamment en raison des baisses de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Les acteurs du marché ont aussi noté, selon M. Yawger, que l'AIE n'avait pas révisé à la baisse ses prévisions de consommation d'or noir pour 2019, la croissance de la demande mondiale de brut devant toujours s'établir à 100,7 millions de barils par jour cette année, selon l'organisme.
"On craignait que les fortes turbulences observées sur les marchés financiers en décembre ne reflètent un ralentissement marqué de l'économie pouvant affecter la consommation de brut mais visiblement cela n'est pas le cas pour l'instant", a-t-il remarqué.
(c) AFP