Le pétrole dans une spirale baissière à New York comme à Londres
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en février a abandonné 3,06 dollars ou 6,7% pour finir à 42,53 dollars, son plus bas niveau depuis juin 2017.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février perdait 3,08 dollars ou 5,72% à 50,74 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres vers 18H55 GMT.
Les investisseurs s'inquiètent de voir l'offre d'or noir augmenter au moment où la croissance économique mondiale montre des signes de faiblesse.
Dimanche, des responsables de membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont tenté de rassurer lors d'une réunion au Koweït.
Le ministre de l'Énergie des Émirats arabes unis, Suhail al-Mazrouei, a ainsi déclaré, lors d'une conférence de presse, que l'excédent sur le marché était plus faible que ce qu'il était en 2017 et estimé qu'il devrait se résorber en un ou deux mois.
"Je pense que nous pouvons facilement nous accommoder de cet excédent et atteindre un marché équilibré en un ou deux mois, soit au cours du premier trimestre de l'année prochaine", a-t-il dit.
Mais les investisseurs doutent de la capacité de l'OPEP et de ses partenaires, qui ont convenu début décembre de réduire la production de 1,2 million de barils par jour à partir du 1er janvier pour soutenir les prix, à résorber l'excédent d'or noir sur le marché.
Après avoir enregistré sa pire chute hebdomadaire depuis la crise financière, la Bourse de New York a encore reculé lundi alors que les administrations fédérales restaient partiellement fermées pour la troisième journée et que le président américain a une nouvelle fois tempêté contre la Banque centrale américaine.
Le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a tenté de rassurer les investisseurs en affirmant s'être concerté avec les grandes banques et les principaux régulateurs des marchés, mais les investisseurs étaient ébranlés par l'apparent désordre régnant au sein de l'administration américaine.
Ces incertitudes, qui s'ajoutent aux tensions commerciales, alimentent la crainte de voir la croissance mondiale ralentir et ainsi peser sur la demande en énergie.
(c) AFP