Le pétrole termine sans direction, l'Arabie saoudite et la Russie inquiètent
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a terminé à 75,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 9 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance a lâché 1,15 dollar à 66,73 dollars par rapport à la clôture de vendredi, les marchés étant fermés lundi en raison d'un jour férié.
Les deux pays, piliers de l'accord de baisse de la production qui engage 24 pays dont les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), envisagent désormais d'assouplir les limitations de production établies par cet accord.
Ils "ont commencé des discussions sur le sujet alors que l'Iran, également membre de l'OPEP, pourrait voir ses exportations mises à mal par les sanctions des États-Unis contre le pays", a noté Fiona Cincotta, analyste chez City Index.
Le ministre saoudien de l'Energie a annoncé vendredi qu'il rencontrerait ses homologues de l'OPEP dans les prochains jours. Une réunion entre l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Koweït serait prévue samedi, a rapporté l'agence Bloomberg.
"Les baisses volontaires de production (à opposer au déclin non contrôlé des extractions au Venezuela et en Angola, ndlr) viennent principalement de cinq pays, la Russie, l'Arabie saoudite, le Koweït, les Emirats arabes unis et l'Irak", a énuméré Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
"L'Arabie saoudite pourrait combler le vide iranien sans trop se fatiguer, mais il faut qu'ils convainquent les Russes", a estimé Naeem Aslam, analyste chez Think Markets.
"L'Arabie saoudite est clairement le pays au monde qui décide de l'orientation des cours. Et lorsque l'on voit la vitesse à laquelle les prix reculent, il n'est pas exclu que Ryad change d'avis si les cours reviennent autour de 60 dollars", a-t-il estimé.
"Il s'agit d'un virage très serré à aborder", a encore estimé M. Kilduff.
(c) AFP