Le pétrole rebondit, entraîné par l'optimisme à Wall Street
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a fini à 65,49 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,88 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat d'avril a gagné 1,92 dollar, à 62,04 dollars.
Le dollar reculait un peu face à un panier de devises étrangères, un recul de la devise américaine rendant moins onéreux et donc plus attractifs les achats de matières premières libéllés en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises.
A Wall Street, les trois principaux indices progressaient de plus de 1,5% peu avant la clôture, grâce à un rapport encourageant sur l'emploi aux Etats-Unis.
Le pétrole a ainsi rebondi après une nette baisse des prix mercredi et jeudi suivant la publication d'un rapport hebdomadaire du Département américain de l'Energie (EIA) sur les stocks de brut aux Etats-Unis.
Ce rapport a fait état d'une hausse des stocks de brut et d'une nouvelle progression de la production américaine.
"Les investisseurs réalisent que la réaction des marchés (mercredi et jeudi) a été sans doute excessive", a observé James Williams de WTRG.
Recul des puits actifs
Vendredi, cet état d'esprit optimiste a été exacerbé par la publication du nombre de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis, un indicateur avancé de la production américaine publié par la société Baker Hughes.
Cette société a fait état d'un recul de 4 unités à 796 puits lors de la semaine écoulée.
"Ce chiffre suggère qu'il pourrait y avoir une pause dans la production américaine qui collectionne les records depuis plusieurs semaines", a estimé M. Yawger.
La remontée des prix ces derniers mois, alimentée par l'OPEP, a en effet permis aux producteurs américains de doper leurs extractions de pétrole non conventionnel.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, dont la Russie, sont en effet tenus jusqu'à la fin de l'année par un accord de réduction de leur production dans le but d'écouler les stocks mondiaux et soutenir la hausse des prix.
Mais un rapport de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) publié lundi a renforcé les craintes sur l'ampleur de la production américaine dans les prochaines années.
"Il faut noter que selon l'AIE, l'OPEP devrait perdre des parts de marché sur les deux prochaines années" si ses baisses de production sont maintenues, ont souligné les analystes de JBC Energy.
"L'OPEP pourrait être obligée de prendre des mesures supplémentaires si l'enthousiasme qui a accueilli leur annonce initiale continue de s'estomper", a estimé Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
(c) AFP