Le pétrole au plus haut en deux ans à New York et à Londres
Le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en décembre, référence américaine du brut, a gagné 1,10 dollar pour terminer à 55,64 dollars sur le New York Mercantile Exchange. Sur la semaine, il a gagné 3,22%.
Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a gagné 1,45 dollar pour finir à 62,07 dollars. Il termine la semaine sur un gain hebdomadaire de 2,70%.
"C'est un recul substantiel", a commenté James Williams de WTRG Economics. "Même si la baisse concerne surtout des zones qui ne sont pas essentielles pour le marché et qu'elle va sans doute s'effacer dans les prochaines semaines, cela a suffi vendredi pour accentuer nettement la progression du prix", a-t-il ajouté.
Les cours du pétrole s'affichaient déjà en légère hausse avant la publication de l'indicateur, "portés par la même tendance qui les fait grimper depuis environ deux mois et qui est alimentée par la baisse continue des stocks de pétrole, en particulier aux Etats-Unis, et par la multiplication de signes en faveur d'une extension de l'accord de limitation de la production de l'OPEP", a souligné Gene McGillian de Tradition Energy.
Le département américain de l'Energie (DoE) a fait état mercredi d'une baisse des réserves de brut mais aussi d'essence et de produits distillés aux Etats-Unis, signe que la demande dépasse l'offre dans le pays, premier consommateur mondial.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) s'est de son côté engagée avec d'autres producteurs dont la Russie à restreindre sa production pour limiter l'offre d'or noir et soutenir les prix. L'accord court actuellement jusque mars 2018.
Les marchés ont vu l'annonce jeudi par l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, d'une hausse de ses tarifs vers l'Asie comme un nouveau signe du rééquilibrage du marché.
"Le ministre saoudien de l'Energie (Khaled al-Faleh, ndlr) a décrit le respect des objectifs de production comme +excellents+, et son homologue russe a fait de son mieux pour assurer que l'accord serait reconduit au delà de mars 2018", a commenté Stephen Brennock, analyste chez PVM.
"En plus de l'Arabie saoudite et de la Russie, l'Irak a aussi une nouvelle fois confirmé être en faveur d'une prolongation de l'accord, ajoutant ainsi une voix de poids dans cette direction", a indiqué Gene McGillian.
(c) AFP