Le pétrole débute la semaine du mauvais pied, toujours lesté par les excédents
Vers 10H35 GMT (12H35 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 45,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 30 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance lâchait 31 cents à 43,88 dollars.
"Alors que la nouvelle semaine d'échanges commence, le Brent ne se négocie qu'à peine au-dessus du plus bas en deux mois et demi qu'il a enregistré vendredi", tombant alors à 45,17 dollars le baril, observaient les experts de Commerzbank.
Selon eux, le moral des investisseurs est sombre alors que les investisseurs financiers continuent de se retirer du marché pétrolier et génèrent ainsi une pression à la vente accrue.
Les cours poursuivaient ainsi sur la lancée baissière ayant caractérisé leur évolution la semaine dernière alors que selon Tamas Varga, analyste chez PVM, "les craintes au sujet de l'état fragile de l'économie mondiale ainsi que la nature excédentaire du marché pétrolier sont les raisons expliquant la mauvaise performance des prix" depuis le 18 juillet.
La résurgence des inquiétudes entourant la surabondance d'offre a en particulier été alimentée par les dernières données hebdomadaires du département américain de l'Énergie (DoE) publiées mercredi, selon lesquelles même si les réserves de brut américaines ont enregistré leur neuvième semaine consécutive de déclin, les stocks commerciaux totaux sont à un plus haut historique, en raison notamment d'une forte hausse des réserves d'essence.Ainsi, "comme mentionné dans des rapports récents, la surabondance mondiale de pétrole brut semble s'être transformée en une surabondance de produits" pétroliers, ce qui a contribué à faire fuir les investisseurs du marché, poursuivait M. Varga.
En outre, selon le décompte établi par le groupe privé Baker Hughes, quatorze puits de forage en activité supplémentaires ont été recensés la semaine dernière aux États-Unis, soit la quatrième hausse hebdomadaire consécutive.
"Il serait toutefois prématuré de supposer que cela va conduire à une hausse de la production pétrolière américaine. Bien que l'activité de forage soit désormais à son plus haut niveau depuis la fin mars, elle reste toujours de 30% inférieure au niveau à laquelle elle se trouvait au début de l'année", tempérait-on chez Commerzbank.
(c) AFP