Le pétrole baisse un peu, l'offre pléthorique reprend le dessus
Vers 11H45 GMT (12H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 35,96 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 3 cents par rapport à la clôture de vendredi. Le prix du Brent est monté en début d'échanges asiatiques lundi à 36,25 dollars, son niveau le plus élevé en trois semaines et demie.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars perdait 38 cents à 33,24 dollars.
"Les cours du pétrole ont fini vendredi la semaine d'échanges sur d'importants gains" du fait "des spéculations qui animent le marché depuis le milieu de la semaine dernière sur une baisse de production coordonnée entre la Russie et l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole)", commentaient les analystes de Commerzbank.
Ces spéculations avaient été alimentées par des propos jeudi du ministre russe de l'Énergie qui avait indiqué que le cartel pétrolier voulait convoquer une réunion en février non limitée à ses membres et que Moscou était prête à y participer et précisé que l'Arabie saoudite (le plus gros producteur au sein de l'OPEP) avait évoqué dans le passé la possibilité d'une baisse générale de production de 5%.
En outre, le président vénézuélien Nicolas Maduro a assuré samedi que les pays de l'OPEP et les pays producteurs de pétrole non membres de cette organisation sont "proches" d'un accord visant à stabiliser les prix du pétrole.
Les spéculations sur des baisses de production ont permis aux cours de se reprendre après les plus bas depuis 2003 atteints il y a deux semaines, mais l'offre pléthorique continuait tout de même de lester les prix de l'or noir.En effet, il semble que "l'OPEP produit toujours trop de pétrole", du fait notamment de l'augmentation de la production en Iran après la levée en janvier des sanctions économiques qui frappaient le pays, relevaient les analystes de Commerzbank.
(c) AFP