Le pétrole ouvre en baisse à New York avant les stocks américains
Vers 14H15 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 31 cents à 28,04 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Après une nouvelle débandade mercredi, qui a vu le WTI chuter de près de 7%, plombé par la dégringolade des Bourses et l'accumulation d'informations confirmant la persistance des excédents mondiaux, les cours semblaient un peu plus hésitants.
Mais la perspective d'un nouveau gonflement des stocks de brut aux Etats-Unis, annoncée mercredi soir par l'association professionnelle API, "n'enlève aucune pression à la baisse", a souligné Kyle Cooper, chez IAF Advisors.
L'API a prédit que les stocks de stocks de brut ont augmenté de 4,6 millions de barils lors de la semaine achevée le 15 janvier. Les stocks de produits distillés auraient pour leur part progressé de 1,5 million de barils et ceux d'essence de 4,7 millions de barils la semaine dernière.
La prévision médiane des analystes interrogés par l'agence Bloomberg est légèrement plus optimiste: elle laisse attendre un gonflement de seulement 2,2 millions de barils pour le brut, tandis que les réserves d'essence auraient augmenté de 1,9 million de barils, et celles de produits distillés (dont le diesel et le fioul de chauffage) de 800.000 barils.
En cas de bonne surprise, c'est-à-dire d'augmentation moins importante qu'attendu dans un contexte d'excédents généralisés, "les prix pourraient éventuellement se maintenir un moment", a estimé M. Cooper."Mais je ne crois pas que les déséquilibres du marché vont s'améliorer notablement dans les quelques mois à venir", a-t-il ajouté, "je ne crois pas que nous ayons atteint un niveau plancher".
Le cours de référence du baril de Brent de la mer du Nord coté à Londres avait terminé la journée mercredi au plus bas depuis novembre 2003, et celui du WTI au plus bas depuis mai 2003.
Mais le changement de contrat de référence du WTI entre mercredi et jeudi a apporté un léger répit, puisque le contrat de mars s'affichait à peu près au même niveau que le contrat de février un jour plus tôt.
Pour autant, la plupart des analystes prévoient que les cours prolongent encore leur descente.
"Il y a un mouvement de panique auto-entretenu qu'on observe sur tous les marchés, matières premières, indices et devises", relevait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, soulignant que les fondamentaux de l'offre et de la demande n'ayant guère évolué entre le 1er janvier et maintenant, c'est cette panique auto-entretenue sur les marchés financiers qui explique la baisse des cours.
(c) AFP