Le pétrole baisse en Asie
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre cédait 17 cents, à 42,45 dollars.
Le baril de Brent, la référence européenne du brut, pour livraison en octobre, perdait 23 cents, à 48,58 dollars.
Les cours avaient légèrement rebondi mardi mais d'après les analystes, une reprise durable est peu probable tant le marché est inondé d'or noir.
La production continue à être très élevée que ce soit au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui dépasse largement son plafond théorique de 30 millions de barils par jour (bpj), comme aux Etats-Unis, qui produit du pétrole de schiste.
Les investisseurs attendent avec impatience la publication par le ministère américain de l'Energie (DoE) de ses chiffres hebdomadaires qui devraient donner une idée sur l'état de la demande dans la plus grande économie mondiale.
Les analystes s'attendent à un déclin mais disent aussi que les stocks restent élevés après une saison d'été, d'ordinaire propice à la conduite et donc à la consommation, plus que moyenne.
"La production américaine s'est révélée plus solide que ce qui était attendu auparavant. Les groupes produisant du pétrole de schiste ont réduit les coûts de façon dramatique tout en améliorant leur productivité, plutôt que de réduire la production", a dit Thomas Pugh, analyste chez le cabinet Capital Economics.
La croissance de la demande ne suit pas celle de l'offre, en particulier avec le ralentissement économique chinois, la deuxième économie du monde et le premier consommateur d'énergie.
L'accord conclu le mois dernier entre l'Iran et les grandes puissances sur son programme nucléaire en échange d'une levée des sanctions économiques imposées à Téhéran ajoute au pessimisme des marchés, qui s'attendent un afflux d'or noir iranien.
"Le nouveau déclin des cours de brut est provoqué en grande partie par un mélange de préoccupations concernant la demande, en particulier de la Chine, et une croissance robuste de l'offre", a poursuivi Thomas Pugh. "L'Opep a augmenté sa production de près de 1,4 million de barils par jour depuis janvier et le retour potentiel des exportations iraniennes début 2016 pourrait exacerber la surabondance de l'offre."
Mardi à la clôture, le WTI a gagné 75 cents à 42,62 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le Brent a terminé en hausse de sept cents à 48,81 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
(c) AFP