Le pétrole ouvre en baisse à New York malgré les attentes d'une baisse des stocks
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre perdait 47 cents à 42,15 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient quant à eux, selon des prévisions médianes, à un déclin des stocks de brut plus modéré, s'établissant à -820.000 barils pour la semaine achevée le 14 août.
Les réserves d'essence auraient baissé de 1,25 million de barils la semaine dernière, tandis que les stocks de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène, etc) auraient reculé de 1,5 million de barils.
Mais John Kilduff, chez Again Capital, minimisait l'importance de ces chiffres.
"Le marché a baissé ces dernières semaines, que ces rapports soient positifs ou négatifs", a-t-il souligné, notant qu'en tout état de cause "nous verrons probablement une petite baisse de la cadence des raffineries, ce qui va entraîner une baisse de la demande en brut à l'avenir".
Dans l'immédiat, le ralentissement des raffineries, et notamment la panne du grand site de Whiting dans l'Indiana (nord), devrait également se traduire par une augmentation des stocks à Cushing (Oklahoma, sud).
M. Kilduff précisait que le marché de l'essence était également en baisse, "parce qu'alors qu'on approche de la fin de l'été aux Etats-Unis on va avoir moins de demande en essence, alors que cette demande était la seule chose qui soutenait le marché".
Commentant l'éphémère rebond des cours de mardi, les analystes de Commerzbank soulignaient quant à eux que "fondamentalement il n'y a pas de soutien pour permettre une reprise durable des prix".
"Les cours ne vont pas baisser en ligne droite", a aussi déclaré M. Kilduff, jugeant naturel qu'il y ait des à-coups dans le mouvement de fond entraînant les cours à la baisse.
"De temps en temps on a des signes d'espoir, mais la surabondance de l'offre est juste écrasante", a-t-il ajouté, alors que les cours ont déjà chuté de quelque 30% en deux mois.
(c) AFP