Le pétrole tente de se redresser mais reste lesté par l'offre surabondante
Vers 10H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 63,86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 6 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grappillait 17 cents à 59,81 dollars.
La baisse du dollar, notamment face à l'euro, rend plus attractifs car moins onéreux les achats de pétrole, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
À l'approche de la 167e réunion de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), à Vienne le 5 juin, l'Iran a demandé aux autres membres (du cartel) d'être prêts à faire de la place pour l'arrivée sur le marché de 1 million de barils supplémentaires dès six mois après la levée des sanctions (occidentales sur le pays), notait Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB Markets.
Le marché mondial est déjà sur-approvisionné alors il n'y a pas beaucoup de place pour une nouvelle hausse de l'offre, prévenait M. Schieldrop.
L'excédent d'offre sur le marché pétrolier est accentué par le refus de l'Opep de descendre son plafond de production, officiellement fixé à 30 millions de barils par jour mais qui est dépassé depuis plusieurs mois sous l'impulsion de l'Arabie saoudite qui cherche à profiter des prix bas pour consolider ses parts de marché.Et la majorité des membres de l'Opep ne veut pas baisser sa production du fait des déficits budgétaires que causent les prix bas du pétrole, notait Bjarne Schieldrop.
À l'offre surabondante de l'Opep s'ajoute la production américaine qui selon des données publiées mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE) a dépassé 9,5 millions de barils par jour la semaine dernière, marquant une deuxième hausse hebdomadaire d'affilée.
(c) AFP