Le pétrole lesté par un dollar fort
Vers 17H40 GMT (18H40 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 60,06 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 42 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 99 cents à 49,77 dollars.
Le marché des matières premières était dominé vendredi par le renforcement du dollar, et l'or, l'argent, le cuivre et le pétrole ont tous perdu du terrain après la sortie du rapport sur l'emploi aux États-Unis, notait Jasper Lawler, analyste de CMC Markets.
Le taux de chômage aux États-Unis a reculé plus que prévu en février, à 5,5% contre 5,7% en janvier, tandis que le nombre de créations d'emplois a battu les attentes des analystes, selon les chiffres publiés vendredi par le département du Travail.
Ces données sont de nature à alimenter les attentes d'une hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed) vers la mi-2015, ce qui rendrait le dollar plus rémunérateur.Le dollar a donc été soutenu par les achats des investisseurs pariant sur une hausse de la devise dans les mois à venir.
Et un billet vert fort a tendance à saper l'appétit des acheteurs munis d'autres devises pour les actifs libellés en dollars.
Par ailleurs, les cours du Brent n'ont pas réussi se maintenir à cause de spéculations autour de la possibilité d'un accord dans le cadre des négociations sur le programme nucléaire en Iran, notait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Les puissances occidentales, qui ont imposé à l'Iran un arsenal de sanctions économiques, y compris contre le secteur pétrolier, sont engagées dans de difficiles négociations avec Téhéran pour le convaincre d'abandonner son programme nucléaire controversé.
Une levée des sanctions permettrait au pays de faire un retour sur le marché mondial du pétrole, déjà plombé par une offre surabondante.
cv/acd/pb