Le pétrole ouvre en hausse à New York après l'emploi américain
Vers 14H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars gagnait 53 cents à 51,00 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Après une réaction immédiate assez contenue du marché à la parution du rapport mensuel sur l'emploi américain en janvier, en cours d'échanges électroniques, les prix du pétrole ont finalement gagné en vigueur quelques instants après, a observé Bob Yawger, de Mizuho Securities.
En effet, les chiffres sur les créations d'emplois ont été jugés positifs car ils impliquent un certain niveau de demande en énergie aux Etats-Unis alors que davantage d'Américains repartent au travail, a-t-il détaillé.
L'économie américaine a créé 257.000 emplois de plus qu'elle n'en a détruit le mois dernier, surpassant de loin les prévisions des analystes (235.000), selon le département du Travail. Les embauches des deux mois précédents ont par ailleurs été considérablement revues en hausse.
En revanche, le taux de chômage aux Etats-Unis est légèrement remonté en janvier, gagnant 0,1 point par rapport à décembre pour s'établir à 5,7%, après être tombé en décembre à son plus bas niveau depuis près de six ans. Les analystes misaient sur une stagnation.Du côté de l'offre, tous les regards étaient dirigés, selon Matt Smith, de Schneider Electric, vers la parution en mi-séance des chiffres hebdomadaires sur le nombre de puits de forage de pétrole en activité aux Etats-Unis.
A une époque où les stocks de brut américains se situent à des records historiques, inédits depuis 84 ans, et où la production évolue à des seuils quasi record, les opérateurs guettent en effet des signes d'un ralentisssement de la croissance de l'offre.
La semaine dernière, on avait compté un recul de 94 plates-formes en activité, ce qui avait fait nettement progresser les cours. On va donc surveiller de près les nouveaux chiffres aujourd'hui, a poursuivi M. Yawger.
Le boom de la production américaine est considéré comme l'un des facteurs majeurs de la dégringolade des prix du brut, d'environ 60%, depuis la mi-juin dernier. La chute des cours a, à son tour, largement affecté les marges des entreprises pétrolières, dont beaucoup se sont vues contraintes de réduire leurs investissements et leurs programmes de forage cette annéee.