Le pétrole accentue son repli après la forte hausse des stocks américains de brut
Vers 17H15 GMT (18H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 49,08 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 52 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,08 dollar, à 45,15 dollars.
Les cours du brut se sont trouvés sous une pression accrue mercredi après un rapport du DoE (département américain de l'Énergie) qui a montré une forte hausse des stocks de brut lors de la semaine achevée le 23 janvier, commentait Myrto Sokou, analyste chez Sucden.
Les stocks de pétrole brut se sont hissés à 406,7 millions de barils, un plus haut depuis 1982, date des premières publications hebdomadaires du DoE, et depuis 1931 sur la base des données mensuelles qui précédaient.
Les stocks ont enregistré un bond plus important que prévu, s'étoffant de 8,9 millions de barils contre une hausse attendue de 4,2 millions de barils.Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont baissé de 3,9 millions de barils, soit plus que le déclin de 1,5 million de barils attendu par les analystes, tandis que les stocks d'essence ont diminué de 2,6 millions de barils, surprenant les experts qui misaient à l'inverse sur une progression de 2,9 millions de barils.
Les États-Unis continuent de forer à un rythme effréné afin de tenter de rentabiliser les coûts engagés dans l'espoir de voir les prix se reprendre avant que les flux de liquidités et les crédits ne s'assèchent, commentait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Tant que les foreurs américains ne réduiront pas le nombre des puits actifs, le potentiel pour un rebond du pétrole est faible, prévenait M. Lawler.
Les investisseurs attendaient également la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi, en quête d'indices sur la vigueur et les perspectives de la première économie mondiale, qui est également la plus gourmande en pétrole au monde.
L'offre de pétrole restait par ailleurs surabondante, notamment en provenance d'Arabie saoudite, le plus gros producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui devrait continuer à inonder le marché de pétrole afin de conserver, voire accroître ses parts de marché.
Mardi, la baisse marquée du dollar avait donné un coup de pouce aux cours, mais seulement pour une courte durée, relevaient les analystes de Commerzbank.
Un accès de faiblesse du dollar mardi avait permis aux cours d'amorcer un rebond car il rendait les achats de pétrole, libellés dans la monnaie américaine, moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.