Le pétrole ouvre en forte baisse à New York avant les stocks américains
Vers 14H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars perdait 1,12 dollar, à 45,11 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les chiffres de l'API ont retenu l'attention du marché hier soir en annonçant une progression de plus de 10 millions de barils des stocks de pétrole aux Etats-Unis, ce qui les amènerait à de nouveaux records, a relevé John Kilduff, de Again Capital.
L'American Petroleum Institute, ou API, la principale fédération du secteur pétrolier aux États-Unis, a en effet prévu un bond de 12,7 millions de barils, provoquant la fébrilité du marché avant la diffusion des chiffres officiels du département américain de l'Énergie (DoE) à 15H30 GMT.
Des analystes interrogés par l'agence Bloomberg News prévoyaient eux en moyenne une hausse moins prononcée de ces stocks de pétrole au cours de la semaine achevée le 23 janvier, de l'ordre de 4,2 millions de barils des réserves de brut.
Une telle progression serait toutefois suffisante pour faire passer le niveau des réserves d'or noir aux Etats-Unis au-dessus du seuil psychologique des 400 millions de barils pour la première fois depuis 1982, lorsque le DoE a lancé la parution de statistiques hebdomadaires.Ce serait aussi un record depuis 1931 sur la base de données mensuelles.
Les fondamentaux du marché restent résolument baissiers, a insisté John Kilduff, selon qui il est tout à fait prématuré d'évoquer un plancher pour les cours après quelques jours seulement de stabilisation, comme certains analystes avaient pu le faire mardi lorsque les prix ont rebondi.
La pression était accrue sur le marché des changes où un dollar fort est à nouveau dans le paysage avant l'issue de la réunion de la banque centrale américaine (Fed) mercredi après-midi, a souligné Matt Smith.
Les opérateurs seront à la recherche de tout signe susceptible d'éclairer le marché sur le calendrier d'un resserrement monétaire attendu cette année aux Etats-Unis, qui tendrait à faire progresser la valeur du billet vert.
Or, un dollar plus fort rend moins attractifs les achats de matières premières, comme le brut, libellées dans cette monnaie pour les acheteurs munis d'autres devises.
Les stocks d'essence devraient s'être étoffés eux de 2,9 millions de barils, tandis que ceux de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) devraient avoir baissé de 1,5 million de barils, selon Bloomberg News.