Le pétrole new-yorkais finit à de nouveaux plus bas depuis 2009, en légère baisse
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février a perdu 18 cents, à 45,89 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), finissant à un niveau inédit depuis le 11 mars 2009 (clôture à 42,33 dollars). Le WTI a toutefois effacé une partie de ses pertes en cours de séance après une ouverture sous les 45 dollars.
Les investisseurs observaient avec une angoisse accrue le plongeon quasi-ininterrompu des cours du pétrole, au lendemain de la révision en baisse de leurs prévisions de prix pour le brut par une série de banques.
Et une dernière salve de propos tenus par plusieurs membres de l'Opep montre que l'organisation n'a aucune intention de réduire sa production malgré la surabondance de l'offre et l'effondrement du marché, ce qui a accentué la pression, a relevé John Kilduff d'Again Capital.
On ne peut plus continuer à protéger un certain niveau des prix, a déclaré le ministre de l'Énergie des Émirats arabes unis, Suhaïl Mazroui, lors d'un forum sur l'industrie pétrolière à Abou Dhabi, en parlant de l'Opep.
Nous avons connu une surproduction, venant essentiellement du pétrole de schiste, et cela doit être corrigé, a-t-il souligné, devant le Gulf Intelligence UAE Energy Forum.Le ministre koweïtien du Pétrole, Ali al-Omaïr, a lui aussi attribué la dégringolade des cours à une surproduction d'environ 1,8 million de barils par jour combinée au ralentissement de l'économie mondiale.
Le ministre koweïtien a d'ailleurs écarté la tenue d'une réunion d'urgence de l'Opep pour envisager une réduction de sa production de 30 millions de barils par jour (mbj).
Or, aux Etats-Unis, les derniers chiffres montrent que la production va rester à des niveaux quasi record en 2015 et va même augmenter en 2016, a relevé M. Kilduff.
L'agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), qui émane du département de l'Energie américain (DoE), a en effet maintenu sa prévision d'une production américaine à 9,3 mbj en 2015, et a prévu une hausse de l'offre l'année suivante, à 9,5 mbj.
Si cela se confirmait, il s'agirait, selon l'agence, du niveau de production annuel le plus élevé dans l'histoire des Etats-Unis après l'année 1970, lorsque 9,6 mbj avaient été extraits.
Le marché est incroyablement baissier ces temps-ci, a commenté M. Kilduff.