Le pétrole grimpe légèrement après les stocks américains
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 51,14 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 4 cents par rapport à la clôture de mardi. Vers 08H30 GMT, la référence européenne du brut est tombée à son plus bas niveau depuis le 29 avril 2009 à 49,66 dollars.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 78 cents, à 48,75 dollars. Dans la matinée, le WTI a atteint son plus bas niveau depuis le 21 avril 2009, à 46,85 dollars.
Avec les prix du pétrole qui ont chuté brièvement sous le seuil psychologique des 50 dollars et ayant entraîné la fermeture des positions longues pariant sur un prix à la baisse, il y a de forte chance qu'un rebond soit alimenté par la chute des stocks de pétrole brut américains, notait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Les réserves de brut ont reculé de 3,1 millions de barils lors de la semaine achevée le 2 janvier, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg escomptaient une hausse de 911.000 barils. Ces stocks avaient déjà perdu 1,8 million de barils au cours de la semaine précédente, mais restent bien au-dessus de la partie supérieur de la fourchette moyenne en cette période de l'année.
Cette baisse inattendue des stocks de brut par rapport à la semaine précédente a aidé les cours du pétrole, selon des analystes, mais l'augmentation des stocks de brut d'une année sur l'autre reste un facteur baissier dans un marché plombé par la surabondance d'offre.Les stocks ont, en effet, augmenté de 24,5 millions de barils par rapport à la même période l'an dernier, soit une hausse de 6,8%.
La première semaine de l'année est généralement la période où sont annoncées les plus grosses augmentations de stocks, cela ne devrait donc pas être si inattendu, notait Torbjorn Kjus, analyste chez DNB markets.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont en revanche bondi de 11,2 millions de barils, largement au-dessus de la progression de 1,97 million attendue par les analystes. Les stocks d'essence ont augmenté de 8,1 millions de barils contre une avancée de 3,66 millions de barils estimée par les analystes.
M. Kjus notait d'ailleurs que cette avancée des stocks de produits pétroliers constituait un facteur baissier pour les marchés du pétrole.
Le ralentissement de la cadence des raffineries américaines, qui ont fonctionné à 93,9% lors de la semaine achevée le 2 janvier, contre 94,4% la semaine précédente, peut être également interprété comme un facteur négatif pour les cours de l'or noir.
Cela pourrait signaler un ralentissement saisonnier favorisant la hausse des stocks de brut, selon Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.