Le pétrole ouvre en hausse à New York malgré des signes inquiétants sur la demande
Vers 14H15 GMT le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre, dont c'est le dernier jour de cotation, gagnait 31 cents, à 74,89 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché digère des indicateurs décevants en provenance de Chine et de la zone euro qui, alors qu'on s'est dernièrement beaucoup focalisé sur l'offre qui inonde le marché, rappellent que la demande en brut ne devrait pas être terrible dans les mois à venir, a souligné John Kilduff d'Again Capital.
La production manufacturière chinoise a de fait stagné en novembre, la croissance de la deuxième économie mondiale étant confrontée à d'importantes pressions, selon la banque HSBC.
En zone euro sur la même période, la croissance a ralenti à son plus bas niveau depuis juillet 2013, selon l'indice PMI composite publié par le cabinet Markit.
Parallèlement, l'espoir d'une réduction de la production de brut par les membres de l'Opec, à l'origine de plus d'un tiers du pétrole dans le monde, a pris un coup avec les dernières déclarations du ministre iranien du Pétrole, qui a assure que son pays n'avait aucune intention de réduire sa part de marché, a indiqué John Kilduff. L'Opep doit se réunir le 27 novembre à Vienne et afin d'enrayer la chute des prix du pétrole, de près d'un tiers depuis mi-juin, certains pays ont appelé à une réduction de la production. Mais les pays du Golfe, Arabie saoudite en tête, apparaissent peu disposés à accepter cette perspective sans maintien de leur part dans un marché hautement concurrentiel.
Les commentaires du responsable iranien soulignent un peu plus la discorde qui persiste entre les membres du cartel, a souligné John Kilduff.
Les cours du brut profitaient quand même selon lui d'une demande qui reste solide aux Etats-Unis, à en croire l'accélération de la cadence des raffineries américaines rapportée mercredi par le rapport hebdomadaire sur les stocks de brut. De plus, l'attaque terroriste qui a eu lieu à Erbil mercredi rappelle qu'on ne peut pas entièrement effacer toute prime de risque géopolitique dans les cours du brut, a ajouté le spécialiste.
Un kamikaze a en effet fait exploser une voiture piégée mercredi, tuant quatre personnes à Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan irakien généralement épargnée par les violences.
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