Le pétrole recule légèrement dans un marché prudent à une semaine de l'Opep
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 77,70 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 40 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 25 cents à 74,33 dollars.
Une importante réduction de la production de l'Opep est maintenant considérée comme étant de plus en plus improbable. Le consensus minimum qui semble pouvoir être atteint à la réunion de l'Opep du 27 novembre est un engagement de mieux respecter la cible de production officielle de 30 millions de barils par jour (mbj), expliquaient les économistes de Commerzbank.
L'objectif commun de production, fixé à 30 mbj depuis trois ans, n'est pas parfaitement respecté, le cartel pompant assez régulièrement quelques centaines de milliers de barils en plus.
Ainsi, en octobre, l'Opep a produit entre 30,25 mbj et 31 mbj, pointaient les analystes de Commerzbank. Un strict respect du plafond ne suffirait donc pas à éliminer complètement l'excès d'offre sur le marché, évalué entre 1 et 1,5 million de barils selon diverses sources.Cette abondance d'offre, à un moment où la demande peine à progresser autant que prévu, a provoqué une forte chute des cours du brut depuis l'été. La semaine dernière, le Brent comme le WTI ont ainsi atteint des plus bas depuis 2010.
Ce surplus d'offre est principalement dû à la très forte progression de la production américaine d'or noir, qui a dépassé la semaine dernière les 9 millions de barils par jour pour la deuxième semaine consécutive.
Les États-Unis n'exportent pas leur brut mais réduisent du coup leurs importations, ce qui force leurs fournisseurs à se trouver d'autres débouchés et attise ainsi la lutte pour les parts de marchés ailleurs dans le monde.