Le pétrole ne parvient pas à interrompre sa spirale descendante
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 84,24 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 80 cents par rapport à la clôture de mardi. Vers 08H00 GMT, le Brent a glissé jusqu'à 83,37 dollars le baril, son plus bas niveau depuis le 24 novembre 2010.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 90 cents, à 80,94 dollars. Vers 08H00 GMT, le WTI a atteint 80,37 dollars, un minimum depuis fin juin 2012.
Le Brent a perdu plus de 4% (mardi), enregistrant sa plus grosse perte en une journée depuis plus de trois ans. Il n'y a pas de fin en vue à cette spirale descendante, signalaient les analystes de Commerzbank.
La référence européenne du pétrole a même atteint mercredi un nouveau plus bas depuis près de quatre ans, à 83,37 dollars le baril. Depuis son dernier pic mi-juin, le Brent a perdu plus de 27%.
Le WTI a également fortement dégringolé mardi, perdant près de 4 dollars à la clôture. Le baril américain a ainsi perdu un quart de sa valeur depuis la mi-juin. Les cours du brut ont été refroidi mardi par une nouvelle révision en baisse des perspectives de croissance de la demande mondiale d'or noir pour 2014 et 2015 par l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
La faiblesse de la demande inquiète les investisseurs à une période où l'offre est pléthorique.
Tant que l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ne fait rien pour s'attaquer à cette menace d'énorme surabondance en réduisant sa production, les prix vont continuer à chuter, prévenait-on chez Commerzbank.
Par le passé, le cartel, qui pompe un tiers du brut mondial (environ 30 mbj), a pu moduler son offre pour maintenir les prix du brut à un niveau qui lui convenait.
Mais récemment, les pays membres de l'Opep n'ont pas manifesté de volonté unanime de réduire leur production, des dissensions apparaissant même entre eux.
Certains, comme le Venezuela, voudraient freiner la baisse des prix tandis que d'autres, comme l'Arabie saoudite (chef de file du cartel), semblent plutôt préoccupés par leurs parts de marché, puisqu'ils ont récemment réduit les prix pratiqués à leurs clients.
Dans ce contexte, les investisseurs scrutent les moindres actions et déclarations des membres de l'Opep, dont la prochaine réunion ordinaire est prévue le 27 novembre à Vienne.
Par ailleurs, le rapport hebdomadaire sur les stocks américains sera exceptionnellement publié jeudi, au lieu de mercredi, en raison d'un jour férié lundi aux États-Unis.