Nouveau sommet pour le brut à New York, à plus de 109 dollars
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai a terminé à 108,83 dollars, en hausse de 49 cents par rapport à la veille.
Il est grimpé en séance à 109,15 dollars, son plus haut niveau depuis septembre 2008.
A Londres, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a bondi jusqu'à 123,37 dollars, prix inédit depuis début août 2008.
Il a ensuite reflué et a terminé à 122,30 dollars, en hausse de 8 cents par rapport à mardi.
"La hausse de l'euro a exercé une influence importante" sur les échanges, a expliqué Matt Smith, de Summit Energy, rappelant "la relation qui existe entre affaiblissement du dollar et renforcement des prix du brut".
Le dollar est au plus bas depuis janvier 2010 face à l'euro. Or, un recul du billet vert a tendance à encourager les achats de matières premières pour les investisseurs qui cherchent à protéger leur capital d'une perte de valeur.
"Cela a apporté un vrai soutien au brut, alors que les chiffres des stocks sont ressortis neutres" aux Etats-Unis, a ajouté l'analyste.
Les réserves de brut ont augmenté de 2 millions de barils la semaine dernière dans le pays, et affichent une progression de plus de 11 millions de barils sur l'ensemble de mars. Mais cette hausse de l'offre avait été anticipée par les analystes.
Plus généralement, "le marché ne veut pas baisser tant que l'incertitude persiste quant à la situation au Moyen-Orient", a constaté Matt Smith.
En Libye, des bombardements ont de nouveau eu lieu mercredi près du port pétrolier de Brega (800 km à l'Est de Tripoli), tandis que les insurgés appelaient à de nouvelles frappes de l'Otan pour tenter de briser le siège de Misrata par les troupes loyalistes fidèles au dirigeant Mouammar Kadhafi.
Les cours se sont maintenus à la hausse malgré l'annonce qu'un pétrolier avait appareillé mercredi de la région portuaire de Tobrouk (Est), avec le premier chargement d'une zone sous contrôle rebelle depuis l'entrée de la coalition internationale.
Au cours actuel, cette telle cargaison vaut environ 100 millions de dollars.
Mais les forces loyales au régime en place ont "réussi à repousser les rebelles hors de l'important port pétrolier de Brega, ce qui a sapé des espoirs de voir les exportations reprendre bientôt" de manière régulière, ont estimé les analystes de Commezbank.
Avant la crise, la Libye exportait 1,3 million de barils par jour d'or noir.
Au Yémen, des dizaines de milliers de manifestants ont exigé mercredi la démission du président Ali Abdallah Saleh, alors que Washington pressait son allié dans la guerre antiterroriste de parvenir à une transition rapide.
Les prix du brut avaient atteint leurs records historiques le 11 juillet 2008, à plus de 147 dollars à New York comme à Londres.
rp
(AWP/07 avril 2011 06h21)