Les cours poursuivent leur progression, plus haut depuis septembre 2008
Vers 11H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s'échangeait à 106,84 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,06 dollar par rapport à la clôture de mardi, après avoir atteint 108,57 dollars la veille, un sommet depuis début septembre 2008.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, valait 95,84 dollars, grimpant de 42 cents, après être monté jusqu'à 96,25 dollars mercredi, son niveau le plus élevé depuis fin septembre 2008.
En Libye, en proie à une insurrection depuis une semaine, le dirigeant Mouammar Kadhafi, en place depuis 1969, a affirmé mardi qu'il resterait au pouvoir, pendant que d'autres mouvements de protestation en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, notamment dans la péninsule arabique, ne faiblissaient pas.
La production d'hydrocarbures libyens a commencé à ralentir, risquant de déstabiliser encore plus un marché du pétrole déjà fébrile malgré les promesses de l'Arabie saoudite, laquelle assure qu'il n'y aura pas de pénurie.
Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaimi, a déclaré qu'il "n'y a pas de pénurie en ce moment sur le marché, mais s'il y avait une diminution de l'offre, en raison de perturbations dans des pays producteurs, les pays de l'Opep, comme l'Arabie saoudite, accroîtront leur production".
L'Arabie saoudite est le premier producteur de pétrole des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
La Libye était en 2009 le quatrième producteur de pétrole en Afrique, et l'un des 20 plus gros producteurs de pétrole au monde, selon l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
"Du fait de sa proximité géographique, le Brent profite plus (que le WTI, ndlr) d'une réduction des approvisionnements et des risques d'une propagation des manifestations à d'autres pays producteurs de pétrole", observaient les analystes de Commerzbank.
"Il n'y a pas de pénurie sur le marché actuellement, mais c'est la peur qu'elle se matérialise qui alimente la hausse des prix", expliquaient les analystes.
Les cours du WTI coté à New York restaient pour leur part largement sous le seuil de 100 dollars, toujours pénalisés par une surabondance des stocks aux Etats-Unis, notamment des réserves, proches de la saturation, accumulées de Cushing (Oklahoma, sud), principal centre de stockage du pays.
Les chiffres hebdomadaires des réserves officielles de pétrole aux Etats-Unis, traditionnellement publiés le mercredi par le Département de l'Energie (DoE), ne seront diffusés que jeudi, en raison du jour férié observé lundi.
jq
(AWP/23 février 2011 12h50)