Le brut monte légèrement dans un marché où la prudence reste de mise
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre s'échangeait à 109,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 63 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre, dont c'est le dernier jour de cotation, grimpait quant à lui de 33 cents à 86,44 dollars.
Les investisseurs renouaient avec l'attentisme avant un sommet de l'Union européenne (UE) dimanche à Bruxelles, où doit être discuté un renforcement de la capacité du Fonds de secours aux pays en difficultés de la zone euro (FESF) entre 1000 et 2000 milliards d'euros.
L'Allemagne montre de fortes réticences sur la question "et ne semble pas s'être encore entendue avec la France sur la force de frappe du FESF. Ils ne se sont pas encore accordés non plus sur l'étendue du sacrifice qui sera imposé aux créanciers privés de la Grèce", commentait David Hufton, analyste du courtier PVM.
Le rôle du FESF dans une recapitalisation des banques européennes fait également toujours débat entre les deux pays. Le président français Nicolas Sarkozy s'est rendu mercredi soir à Francfort pour y rencontrer la chancelière Angela Merkel mais rien n'a filtré sur la teneur des discussions.
"Mercredi, au fur et à mesure de la journée", les espoirs des opérateurs se sont estompés "alors qu'il devenait clair que les dirigeants européens étaient encore dans le brouillard" à quelque jours d'un sommet européen crucial, indiquait David Hufton.
Le Livre beige de la banque centrale américaine, publié mercredi, "a encore ajouté à la morosité ambiante, en dépeignant un tableau plutôt inquiétant de l'environnement économique aux Etats-Unis", premier consommateur de brut de la planète, poursuivait M. Hufton.
"L'activité économique d'ensemble a continué de progresser en septembre" mais la croissance n'est que "modeste" ou "légère" dans de "nombreuses" régions, a indiqué ce rapport de conjoncture diffusé toutes les six semaines environ.
Dans ce contexte, l'annonce mercredi d'une forte et inattendue chute, de 4,7 millions de barils, des stocks de brut aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 14 octobre n'a pas réussi à rasséréner les investisseurs sur la solidité de la demande énergétique américaine.
"Certes, cela suggère que l'équilibre entre l'offre et la demande (de brut) se tend aux Etats-Unis", ce qui est de nature à soutenir les cours, "mais à y regarder de plus près, cette forte baisse s'explique principalement par un recul des importations de brut" du pays alors que la demande n'est pas en hausse, soulignaient les experts de Commerzbank.
fah
(AWP / 20.10.2011 12h46)