Malgré une décision volontariste de l'Opep+, le pétrole baisse encore
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en novembre a fini proche de l'équilibre (-0,01%), à 72,69 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain avec échéance en octobre s'est lui effrité de 0,07%, à 69,15 dollars.
En juin, l'OPEP+ avait initialement annoncé qu'ils reviendraient progressivement sur ces réductions, au rythme de 180.000 barils par jour ajoutés chaque mois à partir d'octobre.
Les membres prévoyaient ainsi d'étaler sur un an la fin des coupes volontaires, pour remettre, au final, 2,2 millions de barils par jour sur le marché une fois le cycle achevé.
En décalant de deux mois ce calendrier, le groupe prend en compte la récente anémie de l'or noir, tombé à son plus bas depuis décembre, et cherche à soutenir les cours.
Mais cette communication n'a pas suffi à dynamiser suffisamment le marché, qui est resté dans le rouge.
"L'OPEP n'avait pas le choix", a réagi John Kilduff, d'Again Capital. "Ils n'ont surpris personne."
Pour l'analyste, ce remaniement de calendrier pourrait avoir été trop timoré pour faire la différence.
"Cela a aidé à stabiliser les prix", concède John Kilduff, "mais attendons de voir si cela les tire d'affaires. J'ai mes doutes."
Peu impressionnés par le message de l'OPEP+, les opérateurs ont aussi fait peu de cas de la baisse, pourtant massive, des stocks américains de brut, qui ont diminué de 6,9 millions de barils la semaine dernière.
Même si elle était conséquente, cette contraction était inférieure à l'estimation de la fédération professionnelle API, qui évoquait, mercredi, 7,4 millions de barils.
Les intervenants ont surtout retenu le fléchissement des volumes d'essence livrés au marché américain (-4% sur une semaine), considéré comme un indicateur implicite de la demande.
Une mauvaise nouvelle alors que débute la saison de maintenance des raffineries, synonyme de réduction de capacités durant plusieurs semaines.
Jeudi, le prix de gros de l'essence aux États-Unis a reculé à son plus bas niveau depuis 16 mois.
(c) AFP