Le pétrole rechute lundi, le Brent au plus bas depuis 2002
Vers 10H25 GMT (11H25 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai valait 22,89 dollars à Londres, en baisse de 8,18% par rapport à la clôture de vendredi, peu après avoir atteint 22,58 dollars, un niveau plus vu depuis la fin de l'année 2002.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour mai perdait 4,88%, à 20,46 dollars, après avoir fait une incursion sous la barre des 20 dollars.
"Cela reflète simplement la prise de conscience croissante que la demande de pétrole est en train de s'effondrer, probablement de beaucoup plus que les 20% que nous avions prévu pour avril et mai", ont estimé les analystes de JBC Energy.
La demande de brut subit de plein fouet la crise sanitaire et les mesures drastiques mises en place par les Etats pour enrayer la propagation du virus, limitant très fortement les déplacements des marchandises et des personnes.
Plus de 3,38 milliards de personnes sont ainsi appelées ou astreintes par leurs autorités à rester confinées chez elles, soit environ 43% de la population mondiale, selon un décompte réalisé à partir d'une base de données de l'AFP.
Vendredi, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva avait d'ailleurs annoncé qu'il était "clair" que l'économie mondiale était désormais entrée dans une période de récession "assez profonde" en 2020, probablement pire que celle de 2009 après la crise financière.
"Les opérateurs de marché continuent de parier que le double effet des confinements qui se généralisent à travers la planète et de la rupture de l'accord OPEP+ va continuer à peser sur les prix", a ajouté Hussein Sayed, de FXTM.
Ce déséquilibre côté offre amplifie les effets de la chute de la demande sur les prix de l'or noir.
Ryad a réfuté vendredi toute discussion en cours avec Moscou afin de rééquilibrer le marché, a rapporté Al Stanton, analyste de RBC, ce malgré la pression mise la semaine dernière par Washington.
(c) AFP