Le pétrole recule après avoir atteint des sommets depuis novembre
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a fini à 62,51 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 24 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de mars a abandonné 70 cents à 54,56 dollars.
"On a assisté à des prises de bénéfices de la part des courtiers après une forte progression récente", a indiqué Kyle Cooper de IAF Advisors, jugeant le marché "en consolidation".
Vendredi, les cours ont atteint des niveaux plus vus depuis novembre, sous l'effet d'anticipations de baisse de l'offre mondiale en brut.
Les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont produit en deçà de leurs objectifs de production en janvier, "car l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Koweït ont réduit leurs extractions de 610.000 barils par jour", a commenté David Cheetham, analyste chez XTB Market, citant des données de presse non officielles.
À cette perspective s'est ajoutée la déroute de l'industrie pétrolière d'un des membres de l'OPEP, le Venezuela.
Plusieurs pays européens, dont la France, ont reconnu lundi l'opposant Juan Guaido comme "président en charge" du Venezuela, ce que les États-Unis avaient déjà fait, avant de sanctionner l'entreprise nationale pétrolière PDVSA.
Une partie de la récente et spectaculaire hausse des cours du brut vient également du fait que l'optimisme sur les négociations en cours entre les États-Unis et la Chine se fait un peu plus grand, a estimé Carlo Alberto de Casa, analyste chez ActivTrades.
"Il semble que nous soyons en bonne voie pour conclure un accord avec la Chine", a affirmé le président américain Donald Trump dans un entretien diffusé dimanche par la chaîne CBS.
(c) AFP