Le pétrole grimpe, l'offre menacée par les sanctions sur l'Iran
Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 77,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 86 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat d'octobre prenait 57 cents à 68,32 dollars une heure après son ouverture.
A partir de début novembre, les importateurs de pétrole iranien pourront être pénalisés par les États-Unis, dans le cadre des sanctions infligées à Téhéran par Washington après la sortie américaine de l'accord sur le nucléaire.
En amont de cette décision, le flux de brut sortant du troisième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a déjà commencé à se réduire.
La Corée du Sud a ainsi complètement arrêté d'importer du pétrole iranien en août, alors que le pays était encore un des trois plus grands clients de l'Iran, selon des données compilées par l'agence Bloomberg à partir de suivi de tankers par satellites.
Par ailleurs, le nombre de puits actifs aux États-Unis a diminué (-2 puits) la semaine dernière, selon des données publiées vendredi soir par l'entreprise de services pétroliers Baker Hughes.
La production américaine pourrait commencer à stagner alors qu'elle a fortement grimpé récemment, et que le prix du baril dans la région du bassin de Permian, où se concentre l'industrie du schiste, a plongé à 55 dollars le baril depuis le début du mois de juin, a commenté Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
Enfin, des hommes armés ont pris d'assaut lundi le siège de la Compagnie nationale de pétrole (NOC) à Tripoli, la capitale libyenne, dans une attaque qualifiée de "terroriste" par un organe de sécurité.
Les marchés restaient cependant prudents alors que les cours ont souffert la semaine précédente du risque de conflits commerciaux qui pourraient peser sur la demande, notamment dans les pays émergents.
"Il va falloir garder un oeil (sur certains pays actuellement en difficulté), car ils représentent 7 millions de barils par jour de demande", a prévenu M. Varga, listant l'Argentine, l'Afrique du Sud, la Turquie et l'Inde.
(c) AFP