Le pétrole perd du terrain, plombé par la très forte progression des stocks américains
Vers 17H35 GMT (18H35 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 40,75 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 1,04 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance perdait 1,33 dollar à 40,12 dollars.
Une nouvelle progression énorme des stocks hebdomadaires américains de brut, couplée à un dollar renforcé, ont tiré les prix du pétrole à la baisse, relevait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Lors de la semaine achevée le 18 mars, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 9,4 millions de barils pour atteindre 532,5 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une progression de seulement 2,525 millions de barils, soit quasiment quatre fois moins.
La hausse annoncée par le DoE est encore plus importante que celle qu'avait anticipée la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API), qui avait dit mardi soir tabler sur une progression de 8,8 millions de barils.
De leur côté, les stocks d'essence ont reflué nettement plus que prévu, perdant 4,6 millions de barils. L'API avait prévu un recul de 4,3 millions de barils, et les experts de Bloomberg de seulement 2,2 millions de barils.
En revanche, les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont progressé contre toute attente de 900.000 barils, alors que l'API attendait un reflux de 400.000 barils et les experts de Bloomberg de 650.000 barils.
Le renforcement du billet vert, à la faveur de discours plutôt haussiers de différents membres de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui n'ont pas exclu qu'un nouveau relèvement des taux de l'institution intervienne plus tôt que prévu, pesait en effet sur les cours du pétrole.
Parallèlement, le marché continuait à surveiller les préparatifs de la réunion prévue le 17 avril entre pays producteurs membres et non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour discuter d'un gel coordonné de production, dont l'idée a fait bondir les cours depuis la mi-février.
Quelque 13 États membres de l'OPEP, dont l'Iran mais pas la Libye, ont déjà annoncé leur participation.
Concernant la Libye, la piètre situation sécuritaire du pays rend peu probable une hausse durable de la production, estimaient les analystes de Commerzbank.
Mais, jugeaient-t-ils, avec le refus de l'Iran et de la Libye de geler leur production, la réunion du 17 avril s'apparente de plus en plus à une farce.
(c) AFP