Le pétrole hésite à New York entre inquiétude pour l'offre et espoir pour la demande
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin gagnait 6 cents à 59,45 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir d'abord perdu un peu de terrain.
Les évolutions sont faibles, a souligné Bart Melek, chez TD Securities.
Aux Etats-Unis les cours sont soutenus du fait que les chiffres publiés vendredi (par le ministère du Travail) annoncent un meilleur marché de l'emploi, a-t-il expliqué, et par rapport au reste du monde, la croissance américaine pourrait être meilleure, ce qui pourrait expliquer que le prix du WTI progressait, alors que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s'affichait en baisse de 38 cents à 65,77 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
Les investisseurs estiment qu'un marché de l'emploi en bonne santé annonce un bon niveau de la consommation.
Mais peu avant l'ouverture des échanges new-yorkais les investisseurs ont découvert que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) excluait que les cours puissent revenir à 100 dollars à l'horizon de 2025.
Selon un projet de rapport de l'organisation cité par le Wall Street Journal, les cours du brut devraient tourner autour de 76 dollars le baril en 2025, mais ils pourraient aussi plafonner à 40 dollars. Cent dollars ne figure dans aucun des scénarios, selon un délégué de l'Opep cité par le quotidien américain. En outre les analystes de Commerzbank ont relevé que le rebond des prix observé ces dernières semaines a fait considérablement ralentir le rythme de la baisse de l'activité de forage aux États-Unis.
En effet, selon un décompte publié vendredi par le groupe Baker Hughes, si le nombre de puits en activité dans le pays a de nouveau décliné la semaine dernière, ce recul a été modeste, avec une baisse de 11 unités.
En outre, dans certaines régions, comme le riche bassin de schiste de Bakken (nord des États-Unis), le nombre de puits de forage a augmenté pour la première fois de l'année, notaient les experts de Commerzbank.Le rebond des prix observé ces derniers mois a en grande partie été dû au fait que de nombreux investisseurs spéculatifs tablaient sur une baisse de la production américaine, alors si celle-ci se reprend les cours risquent de se trouver de nouveau sous pression, estimait-on chez Commerzbank.
Les cours souffraient par ailleurs lundi d'une progression du dollar, un mouvement qui rend moins attrayant car plus onéreux les achats de pétrole, libellés dans la devise américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
(c) AFP