L'Opep ne doit pas réduire unilatéralement sa production
L'Opep ne devrait rien faire parce qu'elle ne dicte plus les tendances comme elle le faisait autrefois, a déclaré M. Attiyah. Il était interrogé à Koweït sur l'éventualité d'une baisse de la production par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dans le but de faire grimper les prix de l'or noir.
Ils ne peuvent pas et ne vont pas diminuer (la production), à moins que des producteurs en dehors de l'Opep ne se joignent à eux, a-t-il ajouté.
Autrement, ils perdront des parts de marché et d'autres profiteront de prix élevés tout en produisant plus, a-t-il assuré.
Le cartel de douze pays est actuellement en pourparlers avec d'autres pays producteurs pour trouver un accord avant une réunion de l'Opep début juin, selon l'ancien ministre qatari.
Les cours du brut ont perdu près de 60% de leur valeur entre juin 2014 et février 2015, en raison d'une surabondance de l'offre et d'une baisse de la demande.
La tendance à la baisse des cours a été exacerbée en novembre dernier lorsque l'Opep a refusé de réduire son offre pour soutenir les prix en affirmant vouloir défendre sa part du marché.
Abdallah al-Attiyah a enfin assuré que le monde devait oublier l'idée d'un baril de pétrole à 100 dollars --soit le niveau avant la chute des cours-- et estimé que les prix se stabiliseraient autour de 60-70 dollars le baril.
Selon lui, il y a un surplus d'au moins deux millions de barils par jour (mbj) sur le marché, plusieurs pays ayant accumulé d'importantes réserves en 30 ans.
(c) AFP