Le pétrole grimpe après le rapport de l'AIE prévoyant une baisse de la croissance de l'offre
Vers 17H15 GMT (18H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 48,97 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 70 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février gagnait 1,12 dollar à 47,37 dollars.
Les prix du pétrole ont rebondi vendredi après les prévisions de l'AIE sur la production de pétrole en 2015, la guerre des prix ayant heurté les investissements en amont, ce qui pourrait soutenir les cours, soulignait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
L'Agence a réduit de 350.000 barils par jour sa prévision de croissance de la production dans les pays hors-Opep pour 2015 par rapport à son précédent rapport. Elle s'établit désormais à 950.000 barils par jour, pour une production totale de 57,5 millions de baril par jour (mbj) sur l'année.
L'AIE prévoit que les producteurs dont le pétrole est plus cher à extraire, comme le pétrole de schiste américain, devraient être les premiers à jeter l'éponge, car beaucoup ont déjà réduit leurs dépenses d'investissements notait M. Lawler.La production des pays de l'Opep devrait également légèrement baisser selon l'AIE, atteignant 29,8 mbj en 2015 soit un peu moins que le plafond fixé par le cartel à 30 mbj.
Pour Torbjorn Kjus, analyste chez DNB, le fait que l'AIE ait abaissé ses prévisions de la croissance de l'offre tout en conservant inchangées ses estimations sur la croissance de la demande, est un facteur haussier pour le marché.
L'agence a, en effet, maintenu ses prévisions sur la consommation mondiale de pétrole qui devrait croître de 0,9 million de barils par jour en 2014 pour atteindre 93,3 mbj.
En décembre, l'AIE avait révisé à la baisse sa prévision de croissance de la demande pour 2015, auparavant estimée à 1,1 mbj.
Mais l'excédent d'offre sur les marchés devrait continuer à peser sur les cours de l'or noir à court et moyen termes.
La production mondiale a, en effet, augmenté de 2,1 mbj en 2014 par rapport à 2013, soutenue par la production de pétrole de schiste aux États-Unis, ce qui a permis aux pays non membres de l'Opep d'enregistrer une croissance record de 1,9 mbj l'an dernier, selon l'AIE.
Les investisseurs sont focalisés à court terme presque exclusivement sur l'offre, et comme la production continue d'augmenter cela va empêcher un rebond notable des prix, estimait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
Mais les prix devraient rester volatiles, selon les experts de Commerzbank. D'un côté, le marché a l'air prêt à se lancer dans un mouvement de reprise après la chute considérable des prix observée dans les dernières semaines. Mais d'un autre côté, les fondamentaux du marché continuent de suggérer une baisse des prix, notaient-ils.