Le pétrole en hausse porté par les chiffres du PIB américain
Vers 16H45 GMT (17H45 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 60,79 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 68 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grimpait de 1,03 dollar à 56,29 dollars.
Selon une troisième estimation du Produit intérieur brut (PIB) des États-Unis, publiée mardi par le département du Commerce, la croissance américaine a augmenté de 5% en rythme annualisé de juillet à septembre, soit une révision en hausse de 1,1 point de pourcentage par rapport à la précédente estimation. C'est le rythme d'expansion le plus fort depuis le 3e trimestre 2003.
Ces chiffres ont été accueillis positivement par les marchés, augurant de la meilleure santé économique des États-Unis, premier consommateur mondial de pétrole.
Après les bons chiffres sur l'économie, et vu que des investisseurs parient sur un rebond à court terme des cours, on pourrait assister à une hausse au-dessus des 60 dollars, probablement pas aujourd'hui, mais à plus long terme, jugeait Bob Yawger, analyste de Mizuho Securities.Le bond du PIB américain, porté par les dépenses de consommation est une autre preuve que la baisse des prix du pétrole est bénéfique pour l'économie mondiale, commentait Jasper Lawler de CMC Markets.
Mardi, les prix du pétrole ont été également soutenus par la baisse de la production de pétrole en Libye, plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
La compagnie nationale du Pétrole libyenne a révélé que sa production actuelle de pétrole brut à 300.000 barils par jour (b/j) n'était pas suffisante pour combler la demande intérieure, notaient les analystes du courtier PVM.
Des combats opposaient toujours ces derniers jours les milices islamistes de Fajr Libya et les forces gouvernementales dans l'est du pays, le Croissant pétrolier, une région qui comprend les terminaux d'al-Sedra, de Ras Lanouf et de Brega, les plus importants du pays.
La Libye prévoyait de redresser sa production à 1 million de barils par jour en 2014, ce qui inquiétait les opérateurs alors que l'offre d'or noir mondiale est surabondante.
Mais selon Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, la stabilisation des prix du pétrole reflète principalement la faiblesse des volumes d'échanges à la veille des fêtes de fin d'année.
L'annonce venant de Libye a au final peu joué sur les cours et elle ne fait pas, au demeurant, le poids face aux propos de l'Arabie Saoudite militant pour un prix du baril faible. Nous sommes dans une période d'accalmie du marché, il n'y a aucun mouvement significatif à attendre au cours des 10 voire 15 prochains jours, précisait M. Dembik à l'AFP.