Menu
A+ A A-

Le pétrole tente de se stabiliser après ses énormes pertes de la veille

prix-du-petrole LondresLondres: Les cours du pétrole baissaient légèrement vendredi à Londres en fin d'échanges européens, tentant de se stabiliser au lendemain d'une très forte chute provoquée par la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de ne pas réduire sa production.
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 72,32 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 26 cents par rapport à la clôture de jeudi. Vers 06H45 GMT, la référence européenne du brut a dégringolé jusqu'à 71,12 dollars, un nouveau plus bas depuis le 7 juillet 2010.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 5,20 dollars à 68,49 dollars par rapport à la dernière clôture officielle mercredi. Mais le cours parvenait à se redresser un peu par rapport à son plus bas niveau enregistré dans les échanges électroniques jeudi (67,75 dollars), jour férié aux États-Unis à l'occasion de Thanksgiving.

Les prix du pétrole ont passé la journée à essayer de se consolider après les énormes pertes de la veille causées par le statu quo de l'Opep, expliquaient les analystes d'IG.

Même si cette décision était largement attendue, les prix du brut ont dégringolé, marquant de nouveaux plus bas depuis 2010 et poursuivant une chute entamée au début de l'été à cause de la surabondance de l'offre et de la faible croissance de la demande.

Les ministres de l'Opep ont à contrecoeur accepté le fait que les règles du jeu avaient changé et que leur capacité à influencer la direction des prix mondiaux du pétrole avait été diminuée par la révolution du pétrole de schiste aux États-Unis, expliquait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Cela semble être une victoire complète des Saoudiens et de leurs alliés du Golfe persique, estimait de son côté Michael Wittner, analyste à la Société générale. Contrairement à d'autres membres de l'Opep, qui militaient ouvertement pour une baisse de la production, l'Arabie saoudite s'était montrée favorable à laisser agir les mécanismes du marché.

Si l'Opep avait décidé de réduire sa production, elle serait rentrée dans un cercle vicieux où elle n'aurait cessé de réduire son offre pour lutter contre la baisse des prix face à l'augmentation de la production américaine, expliquait M. Wittner. L'Arabie saoudite et ses alliés ont donc simplement décidé de ne pas retarder l'inévitable à savoir l'ajustement du niveau de production par les prix du marché.

Plus vite les prix déclinent et ralentissent ou stoppent la croissance de la production des États-Unis et des autres pays non-Opep, plus vite le marché peut se rééquilibrer et plus vite les prix peuvent se redresser de façon pérenne, décryptait M. Wittner.

Tous les yeux se tournent maintenant vers la production américaine et sa croissance, pointait ainsi Jamal Orazbayeva, analyste de Westhouse.

Pour que le nouveau mécanisme (d'ajustement par le marché) fonctionne, il faut que les prix baissent sous les coûts de production du pétrole de schiste américain et y restent pendant une longue période, prévenait M. Wittner, qui évalue ce niveau clé à 65 dollars le baril.

Mais, si l'Arabie saoudite et ses alliés du Golfe, le Koweit et les Émirats arabes unis, ont les reins financiers suffisamment solides pour supporter de bas prix pendant une longue période, beaucoup d'autres pays de l'Opep seront durement secoués économiquement par une chute de leurs revenus pétroliers, rappelaient Bhushan Bahree et Jamie Webster, experts d'IHS.

Ainsi, le Venezuela, qui est durement touché par la chute des cours du brut de plus de 35% depuis la mi-juin, a dit jeudi qu'il continuerait de lutter pour un baril de pétrole à 100 dollars.







Commenter Le pétrole tente de se stabiliser après ses énormes pertes de la veille



    Communauté prix du baril


    Les dernières actualités des prix du pétrole

    vendredi 19 décembre 2025 à 20:55

    Le pétrole avance face aux tensions géopolitiques

    Cours de clôture: Les prix du pétrole ont terminé en hausse vendredi, poussés par les tensions persistantes entre les Etats-Unis et le...

    vendredi 19 décembre 2025 à 12:17

    Le pétrole en suspens, entre surplus d'offre et risque géopo…

    Londres: Les cours du pétrole hésitent vendredi, les signes d'un excédent d'offre sur le marché faisant baisser les prix mais le risque...

    jeudi 18 décembre 2025 à 21:02

    Le pétrole prudent face aux incertitudes géopolitiques

    Cours de clôture: Les cours du pétrole ont légèrement progressé jeudi, pour la deuxième séance consécutive, poussés par le ravivement des tensions...

    jeudi 18 décembre 2025 à 12:16

    Le pétrole hésite entre le blocus au Venezuela et les discus…

    Londres: Les cours du pétrole sont proches de l'équilibre jeudi, soutenus d'un côté par le blocus total des Etats-Unis contre les pétroliers...

    jeudi 18 décembre 2025 à 09:25

    Meg O'Neill aux commandes de BP, en pleine restructuration

    Londres: Le géant pétrolier britannique BP a annoncé la nomination de l'Américaine Meg O'Neill comme directrice générale pour mener à bien le...

    mercredi 17 décembre 2025 à 21:01

    Le pétrole en hausse face au blocus américain contre les pét…

    Cours de clôture: Les cours du brut ont gagné du terrain mercredi, poussés par l'annonce de Donald Trump d'un "blocus total" contre...

    mercredi 17 décembre 2025 à 17:43

    🛢️ USA: baisse moins marquée que prévu des stocks hebdomadai…

    NYC / Stocks aux USA: Les réserves commerciales de pétrole brut ont connu une baisse plus modérée qu'attendu la semaine dernière aux...

    mercredi 17 décembre 2025 à 16:38

    Le Venezuela assure que ses exportations de pétrole se pours…

    Caracas: Le Venezuela a assuré mercredi que ses exportations de pétrole brut se poursuivaient "normalement", en dépit du "blocus total" imposé par...

    mercredi 17 décembre 2025 à 14:30

    Le pétrole et les pétrolières profitent du blocus américain

    Paris: Les prix du pétrole remontent après que le président américain Donald Trump a annoncé mardi un "blocus total" contre les pétroliers...

    Toute l'actualité du baril et des cours du pétrole

    Les analyses des Prix du pétrole les plus récentes

    Chiffres du jour

    Mercredi 17 décembre 2025 Après avoir enfoncé mardi la barre des 60 $ et clôturé à 58,92 $ (-2,71%, moyenne hebdo : 59,74 $), soit un plus bas depuis février 2021, le cours du pétrole Brent rebondissait mercredi en début d’après-midi à 59,93 $ (+1,71%), soit +1,01 $ par rapport à la clôture de mardi mais encore -0,63 $ sous les 60,56 $ de lundi, tandis qu’en toile de fond le WTI cédait environ 8% en une dizaine de jours.

    📅 Les dates qui ont vu le pétrole flamber à plus de 100 dollars

    Le jeudi 24 février 2022

    Le prix du baril de pétrole a dépassé les 100 dollars jeudi pour la première fois en plus de sept ans, après que le président russe Vladimir Poutine a annoncé une "opération militaire" en Ukraine. Retour sur les précédents épisodes lors desquels le baril a franchi le seuil symbolique des 100 dollars.

    Lire la suite

    💶 Les plus grandes transactions dans le secteur du pétrole et du gaz depuis le début du siècle

    Le mercredi 11 octobre 2023

    Paris: La major américaine de l'énergie Exxon Mobil a déclaré qu'elle allait acquérir Pioneer Natural Resources dans le cadre d'une opération évaluée à 59,5 milliards de dollars, afin de plus que doubler sa présence dans le bassin permien, la plus grande zone de schiste des États-Unis.  Une fois l'opération réalisée, il s'agirait de la plus importante acquisition d'Exxon depuis celle de Mobil en 1998, qui s'élevait à 81 milliards de dollars. Voici les principales opérations réalisées dans le secteur mondial du pétrole et du gaz depuis les années 2000.

    Lire la suite

    📈 Prévisions des prix du pétrole Brent et WTI en 2023/2024 selon les experts du secteur

    Le vendredi 22 septembre 2023

    Paris: Morgan Stanley a revu à la hausse ses prévisions trimestrielles pour les prix du pétrole Brent en 2023 et 2024, attribuant cette révision à un déséquilibre de l'offre provoqué par la prolongation des réductions de production de l'Arabie saoudite et de la Russie.

    Lire la suite