Le pétrole ouvre en baisse à New York après l'Opep mais tente de se stabiliser
Vers 14H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier s'échangeait à 69,29 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), en baisse de 4,40 dollars par rapport à la dernière clôture officielle mercredi. Mais le cours parvenait à se redresser un peu par rapport à son plus bas niveau enregistré dans les échanges électroniques jeudi (67,75 dollars), férié aux Etats-Unis à l'occasion de Thanksgiving.
Juste après la décision annoncée du cartel de maintenir son plafond de production à 30 millions de barils par jour (mbj), niveau auquel il est fixé depuis trois ans, et ce malgré la très forte chute des cours du brut depuis l'été, le WTI a dégringolé.
L'Opep va continuer d'inonder le globe de son pétrole dans l'espoir d'enterrer la production de pétrole de schiste américaine, dont le boom menace de plein fouet les parts de marché des membres de l'organisation, a commenté Phil Flynn de Futures Group.
Même si le secrétaire général de l'Opep Abdallah El-Badri assure qu'ils ne cherchent à envoyer de signal à personne, les courtiers savent à quoi s'en tenir. C'est une déclaration de guerre sur la production, tous les barils sont sur la table et l'Opep joue son existence, a-t-il ajouté.
L'offre va donc rester abondante sur le marché mondial et, face à une demande à la peine, cette pléthore d'or noir fait chuter les prix, en baisse de plus de 35% depuis juin. Toutefois, les membres de l'Opep vont continuer à pomper 30 millions de barils par jour ce mois-ci, comme ils le faisaient le mois dernier, à court terme cela ne change pas la situation, c'est la perspective qui change, a souligné Carl Larry de Frost & Sullivan. C'est pourquoi selon lui, après le mouvement de panique observé jeudi, les investisseurs tentent de trouver où se situe le juste prix et font évoluer le baril de WTI autour de 70 dollars.