Pétrole: le brut ouvre en hausse à New York, mise sur une relance de la demande
Vers 14H25 GMT/15h25 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier, dont c'est le premier jour de cotation, gagnait 68 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 76,53 dollars.
"La perspective de mesures de soutien monétaire supplémentaires en Chine et en zone euro permet aux cours de remonter solidement avant le week-end. Est-ce que ca va durer? Je n'en suis pas sûr, mais cela permet au moins pour l'instant de reléguer au second plan toutes les incertitudes sur la réunion à venir de l'Opep", l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, a souligné Matt Smitt de Schneider Electric.
La banque centrale chinoise a en effet annoncé vendredi une baisse de ses taux d'intérêt, une mesure inédite depuis 2012 qui doit permettre de revigorer la deuxième économie mondiale en net ralentissement.
La Banque centrale européenne a de son côté fait savoir qu'elle avait commencé à acheter des titres adossés à des actifs. Son président Mario Draghi avait indiqué un peu plus tôt que l'institution était prête à étendre "l'ampleur, le rythme et la composition" de son programme de rachats d'actifs, notant qu'au vu de la faiblesse des derniers indicateurs, il était devenu "essentiel pour la BCE d'agir et de continuer à agir pour ramener l'inflation à proximité de 2%".
Les investisseurs voyaient d'un bon oeil ces mesures de soutien destinées à relancer la croissance et, par ricochet, la consommation énergétique.
Ils continuaient par ailleurs à scruter tout signe et commentaire à l'approche de la réunion de l'Opep le 27 novembre à Vienne. En dépit de la déroute des cours du brut depuis le début de l'été, les 12 membres du cartel n'ont jusque-là pas manifesté de volonté unanime de réduire leur plafond de production fixé à 30 millions depuis fin 2011 afin de faire remonter les prix.
"Alors que l'on croyait (jeudi) que l'issue la plus probable serait un simple maintien des quotas de production, ce qui avait pesé sur les cours, les propos du délégué vénézuélien, le ministre des Affaires étrangères Rafael Ramirez, ont fait grimper les prix car le pays serait prêt à réduire sa production si les membres de l'Opep s'accordaient sur une diminution", ont relevé les analystes de Commerzbank.