Le pétrole en légère hausse dans un marché calme mais attentif au Soudan du Sud
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s'échangeait à 111,97 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 7 cents par rapport à la clôture de mardi, le marché ayant fermé mercredi pour Noël.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février s'appréciait de 30 cents et se négociait à 99,52 dollars avant la diffusion vendredi de chiffres sur les réserves d'or noir aux Etats-Unis.On reste encore dans des volumes d'échanges limités en raison des vacances. Donc, il ne se passe rien de très excitant, remarquait Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion. La vérité est qu'on est obligé de rester ouvert mais les affaires ne reprendront vraiment qu'après le Nouvel An.
Le seul indicateur américain du jour était encourageant: les inscriptions hebdomadaires au chômage ont enregistré un recul plus fort que prévu, le plus important depuis la semaine du 17 novembre 2012.
Les bons chiffres continuent de tomber, et plus les données économiques sont positives plus cela signifie que la demande (de brut) va augmenter, relevait Carl Larry. Les investisseurs attendaient également la diffusion vendredi du rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves de pétrole aux Etats-Unis.
Selon la moyenne des prévisions d'analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswire, les réserves de brut devraient reculer pour la quatrième semaine consécutive, de 2,2 millions de barils.
Par ailleurs, le marché restait attentif à la situation au Soudan du Sud, qui exporte 220.000 barils de brut par jour principalement vers le Japon, la Malaisie et la Chine, selon Robert Yawger chez Mizuho.
Les prix sont soutenus par les craintes de perturbation de l'offre du Soudan du Sud, indiquait ainsi Sanjeev Gupta, analyste au cabinet de consultants EY.
Les forces du président sud-soudanais Salva Kiir ont continué de s'opposer aux rebelles de l'ex-vice président Riek Machar pour le contrôle de Malakal, capitale de l'Etat pétrolier du Nil Supérieur, où les combats avaient été signalés dès mercredi.
Les deux parties veulent notamment contrôler les Etats pétroliers, un enjeu stratégique, car les recettes du pétrole représentent 95% de la fragile économie nationale.