Le pétrole progresse, aidé par un indicateur américain encourageant
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 112,00 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,31 dollars par rapport à la clôture de vendredi, après être monté à 112,34 dollars, son plus haut niveau depuis mi-septembre.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,01 dollar, à 93,73 dollars, par rapport à la clôture de vendredi.Les cours du brut ont continué d'être plus performants que le marché des matières premières dans son ensemble, soutenus (lundi) par un bon indicateur américain, après avoir fluctué autour de l'équilibre une grande partie de la journée, observait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
L'activité des industries manufacturières aux États-Unis a continué d'accélérer en novembre pour le sixième mois consécutif, selon l'indice des directeurs d'achats de ce secteur publié lundi par l'association professionnelle ISM.
Ces chiffres étaient de nature à alimenter un regain d'optimisme des investisseurs sur la vigueur de la reprise économique du pays.Les prix du brut avaient ouvert lundi la séance en Asie en légère hausse, après des chiffres en provenance de Chine montrant que le la croissance économique du deuxième plus gros consommateur de pétrole (au monde derrière les États-Unis, ndlr) se maintient, commentait Lee Mumford, analyste chez Spreadex.
Des statistiques du gouvernement publiées dimanche ont en effet indiqué que la production manufacturière en Chine s'est maintenue en novembre à son niveau du mois précédent, le plus élevé depuis avril 2012.
La banque HSBC a de son côté indiqué, que la production manufacturière s'est légèrement tassée en novembre, mais bien moins que ne le laissait supposer le chiffre préliminaire dévoilé il y a deux semaines.
Mais la prudence s'était par la suite installée sur le marché, dans l'attente de la publication d'indicateurs majeurs sur la vigueur de la reprise économique des États-Unis.
En effet, les investisseurs décortiqueront mercredi les chiffres de l'emploi dans le secteur privé aux États-Unis en novembre et surtout vendredi le rapport officiel mensuel sur l'emploi et le chômage de la première économie mondiale, en quête d'indices sur la vigueur de l'activité dans le pays et ainsi sur les perspectives de la demande énergétique américaine.
Les investisseurs attendaient également mercredi la réunion des pays membres de l'Opep, même si celle-ci devrait aboutir sur un maintien du plafond de production du cartel à 30 millions de barils par jour (mbj), niveau auquel il est fixé depuis fin 2011.
Pour les analystes de Commerzbank, avec la forte de hausse de la production américaine, il existe un risque de surplus de l'offre sur le marché mondial du pétrole en 2014. Mais il est probable que l'Opep ne répondra par une baisse de ses objectifs de production que si le prix du baril (de Brent) tombe significativement sous 100 dollars.