🔴 Prévisions de récession et impact potentiel sur les prix du baril
Bien que les prévisions de prix du pétrole à court terme aient été optimistes en raison des fondamentaux favorables au pétrole, une tendance différente se dessine désormais.
En effet, la quasi-totalité des prévisionnistes qui avaient jusqu'alors mis en avant l'insuffisance de l'offre comme la raison principale des prévisions de hausse des prix, commencent à se préoccuper des craintes d'un ralentissement économique.
Celui-ci impacterait négativement la demande et entrainerait une baisse des prix du pétrole.
Selon Goldman Sachs, les récentes turbulences économiques ont eu un impact significatif sur les prix du pétrole, qui ont subi une forte baisse. Alors que la demande chinoise pour le pétrole restait forte, les craintes de récession et les inquiétudes liées aux banques ont déclenché une fuite des flux d'investisseurs, laissant le marché sous pression.Goldman Sachs a d'ailleurs déjà révisé ses prévisions de prix du pétrole pour le reste de l'année.
Dans une note relayée par Bloomberg, Goldman Sachs a déclaré que "historiquement, après de tels événements, le positionnement et les prix ne se rétablissent que progressivement, en particulier les prix à long terme".
En effet, les événements récents ont laissé une cicatrice sur le marché du pétrole, faisant chuter le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de plus de 80 dollars à moins de 75 dollars, tandis que le West Texas Intermediate a chuté à près de 65 dollars.
Bien que des prévisionnistes de premier plan tels que l'AIE et l'OPEP aient récemment annoncé s'attendre à une croissance de la demande plus forte que celle de l'offre, la situation actuelle laisse envisager une reprise progressive des prix du pétrole.
L'analyste de marché de Reuters, John Kemp, a prédit en janvier une récession mondiale imminente, entraînant une baisse temporaire de la demande et donc des prix du pétrole.
Détail qui a sont importance : les prévisions de récession valent pour le Royaume-Uni, l'UE, les États-Unis, le Canada et l'Australie mais ne s'appliquent pas à la Chine et à l'Inde, qui devraient consommer davantage de pétrole cette année, bien que les exportations chinoises pourraient être touchées par la récession des pays consommateurs.
En raison des fondamentaux du pétrole, toutes les prévisions de prix du pétrole tablent effectivement sur une hausse vers la fin d'année, mais les répercussions de la panique bancaire due aux faillites pourraient donner lieu à des prévisions très différentes.