Le pétrole recule, la demande inquiète, pas l'offre
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet s'est affaissé de 0,32%, pour clôturer à 83,71 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en juin, a lui également cédé 0,32%, à 79,80 dollars.
Les cours "n'ont pas vraiment réagi aux décès du président Iranien Ebrahim Raïssi et du ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian", victimes du crash de l'hélicoptère dans lequel ils voyagaient, dimanche, ont constaté les analystes d'Eurasia Group.
"Le fait que les premiers éléments accréditent la thèse d'un accident a dissipé les craintes d'une escalade sérieuse au Moyen-Orient", ont-ils ajouté.
"Les signes d'un affaiblissement de la demande, en particulier en Asie, font plus que compenser les inquiétudes quant à de possibles difficultés d'approvisionnement", selon Eurasia Group.
Ils relèvent notamment que le rythme d'activité des raffineries chinoises a ralenti ces dernières semaines, au plus bas de l'année, en avril.
Les opérateurs attendent aussi des nouvelles de la demande aux États-Unis, alors qu'arrive le week-end de Memorial Day (jour férié le lundi 27 mai), qui marque traditionnellement le début de la saison des déplacements aux États-Unis (routiers et aériens).
Le dernier rapport de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a fait état de livraisons d'essence aux États-Unis au plus bas depuis 11 ans, en excluant la première année de la pandémie de coronavirus.
En l'état, "les cours sont globalement équilibrés en ce moment", fait valoir Daniel Ghali. Pour lui, ils pourraient se maintenir dans une fourchette dans les semaines à venir, "mais cela dépend de plus en plus de la volonté de l'OPEP de s'en tenir à ses coupes de production extrêmes".
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés de l'accord OPEP+ doivent se réunir le 1er juin pour débattre d'un éventuel prolongement des coupes de production décidées en novembre.
En l'état, les réductions qui portent sur environ 2,2 millions de barils par jour doivent arriver à échéance fin juin.
"Ils se sont mis le dos au mur" avec ces coupes de production, selon Daniel Ghali, tout renoncement étant susceptible de faire chuter les cours.
(c) AFP