Le pétrole en légère hausse, le gaz poursuit son repli
Mardi vers 09h45, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mars se négociait à 84,68 dollars, en hausse de 0,26%. Les 159 litres de son équivalent américain, West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en février, se traitait lui à 79,36 dollars, soit un gain de 0,70%.
La semaine passée, les deux références du pétrole ont gagné plus de 8%, récupérant ainsi de leurs pertes de la première semaine de l'année, après que la Chine ait abandonné les derniers vestiges de sa très stricte politique sanitaire du zéro-Covid. "Si les perspectives de la Chine ont pris un tournant, il faut noter que la normalisation de sa demande de pétrole sera progressive", tempère cependant Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.
Le pays doit en effet d'abord surmonter "une nouvelle vague d'infections" de Covid-19, rappelle-t-il. "En l'état actuel des choses, la reprise pétrolière de la Chine reste anticipée plutôt que concrète". En parallèle, "le spectre de la récession plane toujours sur l'économie mondiale", estime l'analyste.
⤵ Sombres perspectives conjoncturelles
Le Forum économique mondial (WEF) et les grandes entreprises américaines tirent aussi la sonnette d'alarme sur un ralentissement potentiel de l'économie cette année et une enquête publiée lors du sommet de Davos a montré que deux tiers des économistes anticipent une récession mondiale en 2023, 18% d'entre eux la considérant comme "extrêmement probable", selon l'agence Reuters.
Les principales banques américaines ont pour leur part augmenté leurs réserves dans un contexte de détérioration des perspectives économiques. Dans le même temps, l'amélioration des attentes quant à la demande d'or noir en Chine, premier importateur de brut et la croissance économique meilleure que prévu au quatrième trimestre ont maintenu les prix du pétrole à un niveau élevé.
Les investisseurs attendent cette semaine les perspectives du marché de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dans son rapport mensuel sur l'offre et la demande en or noir, et celui de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
⤵ TTF toujours en repli
Parallèlement, le gaz naturel européen perdait encore du terrain, poursuivant sa tendance baissière amorcée début décembre. Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, s'échangeait mardi à 09h45 à 53,25 euros le mégawattheure (MWh), soit une baisse de 3,97%, retrouvant les niveaux affichés en août 2021."La situation de panique de l'année dernière a été remplacée par la conviction que l'Europe passera l'hiver sans problème d'approvisionnement", affirment les analystes d'Energi Danmark. Ils évoquent une demande "faible en raison du temps doux", permettant aux réserves d'être "beaucoup plus (remplies) que d'habitude à cette période de l'année".
En l'espace d'un mois, la référence européenne du gaz a déjà dévissé de plus 48,9%, le repli annuel s'affichant lui à 27,99%.
(c) AFP