Le pétrole accélère sa baisse, la demande en carburant inquiète aux États-Unis
Vers 10H25 GMT (12H25 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en septembre perdait 4,46% à 102,15 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, baissait quant à lui de 4,65% à 95,24 dollars, peu après avoir dévissé de 5%.
"Le fait marquant de ce rapport est la faible consommation d'essence", relève cependant Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.
Les réserves d'essence ont en effet augmenté de 3,5 millions de barils, soit plus du triple des anticipations du marché (+1 million).
"La demande américaine d'essence a du mal à passer à la vitesse supérieure en cette période" estivale aux États-Unis, marquée par de nombreux déplacements pour les vacances augmentant habituellement la demande en carburant, affirme l'analyste.
En Libye, la Compagnie nationale Libyenne de pétrole (NOC) a annoncé mercredi la reprise de la production dans plusieurs champs pétrolifères, participant à apaiser le marché.
Depuis mi-avril, six gisements et terminaux pétroliers majeurs avaient été fermés par des groupes proches du camp de l'Est, qui réclamaient notamment une "répartition équitable" des recettes pétrolières.
"En outre, une série de mises à jour macroéconomiques peu encourageantes n'a guère contribué à apaiser les craintes d'une récession imminente", note Stephen Brennock, freinant également les cours du brut.
L'inflation notamment, a encore accéléré au Canada et au Royaume-Uni, atteignant un nouveau pic en 40 ans.
L'épidémie de Covid-19 en Chine, grande consommatrice de pétrole, participe également aux craintes de destruction de la demande. Le pays a enregistré samedi son plus grand nombre de cas de Covid-19 depuis mai, entraînant des confinements en application de la stricte politique "zéro Covid".
(c) AFP