Le pétrole profite encore de crises géopolitiques, en attendant l'Opep
Vers 10H10 GMT (11H10 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c'est le dernier jour de cotation, a gagné 0,78% à 90,73 dollars.
À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison le même mois était en hausse de 0,58% à 87,32 dollars.
Les treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), menés par l'Arabie saoudite, et leurs dix alliés chapeautés par la Russie se retrouvent mercredi pour discuter d'une nouvelle hausse de la production de pétrole.
Le cartel "devrait s'en tenir à l'augmentation de production prévue" du volume total de production, à savoir de 400.000 barils par jours, estime Neil Wilson, analyste chez Markets.com.
Les cours restent galvanisés par de fortes tensions géopolitiques.
Au Moyen-Orient, les hostilités régionales liées à la guerre au Yémen ont escaladé depuis le début de l'année. Les Emirats arabes unis ont affirmé lundi avoir intercepté, pour la troisième fois ce mois-ci, un missile balistique lancé par les rebelles yéménites houthis.
Côté crise Russie-Ukraine, le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit lundi pour dissuader Moscou d'envahir son voisin et envisager de nouvelles sanctions. La Russie est accusée d'avoir massé jusqu'à 100.000 soldats à la frontière ukrainienne en vue d'une attaque, mais nie tout projet en ce sens.
La réduction des achats de gaz et de pétrole, qui représentent respectivement 43% et 20% de l'approvisionnement de l'UE, et qui financent largement le budget russe, est également sur la table, avait confié à l'AFP une source européenne.
Une telle sanction "serait dévastatrice pour les deux parties", abonde Thomas Varga, analyste chez PVM Energy, faisant encore augmenter les prix du gaz naturel et par ricochet, les prix du pétrole, les consommateurs cherchant à substituer le gaz au pétrole partout où cela est possible.
Si l'OPEP+ créé la surprise mercredi en relevant considérablement ses objectifs de production, dans les faits, le cartel peine à les atteindre, limitant ainsi l'offre d'or noir.
(c) AFP