Les prix du pétrole dévissent, au plus bas depuis trois mois
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en octobre a perdu 2,60% ou 1,78 dollar à 66,45 dollars à Londres par rapport à la clôture de la veille.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le mois de septembre a abandonné 2,70% ou 1,77 dollar à 63,69 dollars.
Ils cèdent environ 8% depuis le début de la glissade jeudi dernier.
"Il y a plus d'inquiétudes autour de l'impact du variant Delta sur l'économie et le dollar s'est renforcé, ce qui est baissier pour le pétrole", a résumé Bill O'Grady de Confluence Investment.
"La baisse se poursuit car les investisseurs restent inquiets de l'augmentation des infections causées par le variant Delta du Covid-19 dans le monde", a expliqué Avtar Sandu, analyste de Phillip Futures, notamment en Asie.
"Les autorités chinoises continuent d'imposer des restrictions en réponse à l'augmentation des cas", rapporte M. Sandu.
Or le pays est clé pour la demande d'or noir puisque Pékin est à la fois le deuxième consommateur et le premier importateur de brut au monde.
Quant au premier consommateur de brut, les États-Unis, il a fait état mercredi d'une hausse surprise de ses stocks d'essence la semaine passée malgré les déplacements de l'été, un mauvais signal pour la demande.
"Finalement, toutes ces dernières semaines, on n'a pas vu de déclin significatif des stocks de brut et cela commence à peser sur le sentiment des investisseurs qui savent que d'ici Labor day (début septembre), c'est la fin des déplacements d'été", a souligné Bill O'Grady.
Selon lui, les préoccupations géopolitiques autour de l'effondrement du gouvernement afghan n'avaient pas d'influence sur le cours de l'or noir. "Peu de pétrole sort de l'Afghanistan et le pays n'en consomme pas beaucoup non plus", a affirmé l'analyste.
Les analystes mettaient également en avant la force du dollar, au plus haut depuis plus d'un an face aux principales autres devises, après la publication des minutes de la Réserve Fédérale américaine (Fed) publiées mercredi.
(c) AFP